Non à la mise en danger des personnels, des élèves et de leurs familles !
La crise sanitaire que nous traversons démontre, une fois de plus, que les politiques publiques menées ces dernières années par les gouvernements successifs ont très largement affaibli nos services publics. Ce sous-investissement dans le bien commun que représente ces services, et à Mayotte particulièrement, a aujourd’hui des conséquences dramatiques, pour l’ensemble de la population. L’actuel gouvernement a toute sa part de responsabilité et la CGT Éduc’action Mayotte dénonce la politique qu’il mène avec constance contre les travailleurs.ses de ce pays et les classes populaires.
Les plus grandes crises, révèlent, dit-on, la nature humaine. Que dire de l’attitude des représentants du patronat dans ce contexte ? Ceux-ci, profitant de l’aubaine de circonstances tragiques, ne propose rien moins que d’augmenter le temps de travail, alors même que nous connaissons un chômage structurel de masse et une précarisation grandissante de très nombreux travailleurs.ses ! La recherche du profit pour les plus riches, « quoi qu’il en coûte » pour la population, reste de toute évidence son obsession. Mais il faut dire qu’avec ses lois anti-sociales, son fidèle allié le gouvernement lui avait largement ouvert la voie. Les propositions du patronat n’en restent pas moins révoltantes et nul doute qu’à l’heure des comptes, les gens sauront s’en souvenir.
Nous allons, lors de ce comité technique, de nouveau étudier les moyens dans le 1er degré pour la prochaine année scolaire, puisqu’il ils ont fait l’objet d’un avis défavorable unanime de l’ensemble des représentants du personnel le 9 avril dernier. La CGT Éduc’action Mayotte dénonce depuis longtemps le manque de moyens et revendique un choc d’investissement public à la hauteur des enjeux de notre territoire. Nous ne reviendrons donc pas longuement sur les raisons de ce vote. Un exemple tout de même. Le ministère à récemment annoncé vouloir réinjecter 1248 postes d’enseignants dans le 1er degré pour la rentrée prochaine. Combien pour Mayotte ? Deux seulement ! C’est dérisoire et démontre à nouveau que le discours sur le « rattrapage » de Mayotte par rapport aux autres académies, n’est qu’un élément de langage de plus, sans lien avec la réalité de la politique menée.
Un déconfinement progressif est annoncé pour le 11 mai prochain, avec une réouverture des établissements scolaires. Les conséquences de cette décision, qui nous semble précipitée, nous inquiète au plus haut point. La situation n’est pas stabilisée à ce jour et notre département est le seul, qui, en outre-mer, compte une augmentation de cas confirmés. De plus, la situation de Mayotte (établissements surchargés, lieux de vie précaires) est, à l’évidence, particulièrement propice à une vague de contamination. Comment nos établissements scolaires pourraient-ils donc rouvrir en mai sans mettre en danger les personnels, les élèves, et leurs familles ? Nous savons bien que la distanciation sera impossible à faire respecter par des jeunes enfants, et même des adolescents. Le risque est de voir le virus se propager rapidement. Avant toute réouverture des établissements il est indispensable qu’un dépistage massif soit mis en œuvre et, tant que le virus circule, le port du masque généralisé. Nous savons en effet que le port du masque ne protège pas celui qui le porte mais protège ceux qui l’entourent. C’est pourquoi doter en masques les seuls personnels n’aurait aucun sens, à moins qu’ils ne soient les cobayes d’une politique visant à l’ « immunité de groupe » ? N’oublions pas qu’en cas de forte propagation du virus dans notre département, les services de santé seraient très rapidement saturés. Mayotte n’a pas en matière sanitaire des moyens comparables à ceux de la métropole, encore moins de Taiwan. Une telle politique pourrait donc avoir des conséquences tragiques et les personnels de l’éducation nationale n’accepteront pas cela.
Monsieur le Recteur, les conditions d’une reprise des cours en mai ne sont pas réunies et la CGT Éduc’action Mayotte saura, le moment venu, être au coté des personnels comme elle l’est toujours, et prendre ses responsabilités.
Retraites, Emplois, Salaires, Conditions de travail… En grève dès le 5 décembre, agissons pour le progrès social !
Partout en France, les luttes en cours contestent les choix politiques du gouvernement, des directions d’entreprises et du patronat. Augmentations salariales, amélioration des conditions de
travail, diminution du temps de travail, maintien et développement de l’emploi, défense des services publics, égalité femmes/hommes, reconquête de l’industrie et de notre protection sociale
constituent les principales revendications.
Le gouvernement mène une politique au service exclusif des riches et de la finance. Sa politique vise la remise en cause des conquis sociaux et des solidarités. Il met en opposition
travailleurs/travailleuses et privé-e-s d’emploi, actifs/actives et retraitée-s, ouvriers/ouvrières ou employé-e-s et cadres, salarié-e-s du public et du privé, celles et ceux qui sont
aujourd’hui dans le monde du travail et celles et ceux qui y seront demain…
Le gouvernement tente aussi de faire diversion en instrumentalisant la question de l’immigration, envisageant l’instauration d’une « immigration choisie » et de « quotas d’immigration »… Des
thèmes qu’il empreinte sans retenue à l’extrême droite en pleine polémique lancée sur la question du port du voile et de l’Islam.
Malgré un rapport du défenseur des droits qui révèle l’ampleur de la discrimination dans les entreprises et administrations, le pouvoir politique conjugue répression syndicale et atteinte au
droit de manifester. Il rend possible, voir incite à des situations de discrimination et de répression syndicale dans les entreprises et les administrations. Il porte atteinte à la démocratie
sociale et refuse de répondre aux aspirations exprimées par le monde du travail.
Le CCN de la CGT appelle l’ensemble des travailleurs/travailleuses, des privé-e-s d’emplois, des retraité-e-s et la jeunesse à se mobiliser partout en France, par la grève, la mobilisation et la
participation aux manifestations, le 5 décembre prochain.
D’ici le 5 décembre, le CCN de la CGT appelle à poursuivre la construction de l’action par la tenue d’Assemblées Générales dans les entreprises, les services publics et les administrations, pour
que les salarié-e-s et agent-e-s décident, sur la base de leurs revendications et dans l’unité, des modalités des actions, de la grève, de sa reconduction pour un mouvement qui s’inscrit dans la
durée afin de gagner le progrès social. …/…
Le 6 décembre, une intersyndicale nationale se tiendra, les syndicats sont invités à organiser des Assemblées Générales unitaires afin de décider collectivement des suites de la
mobilisation.
Le 7 décembre, le CCN invite à participer massivement à la manifestation nationale contre le chômage, la précarité et pour une reconquête de la sécurité sociale protégeant des risques de la vie.
Il invite aussi aux initiatives locales qui seront organisées sur le territoire.
La convergence des mobilisations sociales est une nécessité pour gagner sur les revendications. Elle doit se faire avec toutes les organisations syndicales qui portent cette même aspiration ainsi
qu’avec l’ensemble des forces politiques de progrès, le monde associatif et les mouvements citoyens, à l’instar de l’appel à la convergence des Gilets Jaunes dans leur déclaration du 3 novembre
dernier.
Les ingrédients sont réunis pour réussir un grand 5 décembre, ce qui donnera le ton des suites de la mobilisation.
Les mobilisations et grèves du 5 décembre porteront l’exigence du rejet « en bloc » du projet gouvernemental de réforme des retraites qui impactera fortement, durablement et négativement le
niveau des pensions de toutes et tous, que l’on soit issu du secteur public ou du secteur privé.
La CGT se bat pour une autre réforme des retraites et porte un ensemble de revendications, notamment : un départ à taux plein à 60 ans, une prise en compte des pénibilités, des années d’études et
de précarité, une augmentation générale des pensions…
Si la loi contraint le secteur public et les services publics à la pose de préavis de grèves et/ou de déclarations préalables, il n’en est rien pour les salarié-e-s du secteur privé qui peuvent
librement cesser le travail, s’organiser et participer aux manifestations.
Ce combat est celui de toutes et tous, car ce projet de réforme est l’incarnation d’un choix de société où les solidarités laissent la place au « chacun pour soi », où l’insécurité sociale
l’emporterait sur notre sécurité sociale.
Montreuil, les 5 et 6 novembre 2019
L’ISG sera versée aux néo-titulaires mais nous attendons mieux en matière d’attractivité !
Le versement de l’ISG aux néo-titulaires est donc actée depuis l’annonce du Président de la République. Comme nous le souhaitions, une décision politique a donc mis un terme à cette « mauvaise plaisanterie » catastrophique pour l’attractivité de Mayotte.
La CGT Éduc’action Mayotte invite tous les collègues concernés (ceux arrivés en 2018 comme en 2019) à déposer leur dossier auprès de leur service gestionnaire et à prendre contact avec le syndicat en cas de difficulté.
Il s’agit, sans aucun doute, d’une victoire syndicale sur ce dossier mais, pour autant, nous ne nous en satisfaisons pas.
La CGT Éduc’action Mayotte attend d’autres mesures d’attractivité, propres à faire progresser un taux de titulaires dramatiquement bas :
- Des avantages spécifiques d’ancienneté (ASA) au bénéfice de l’ensemble des collègues ;
- Un quota de passage à la hors-classe amélioré ;
- Une ISG par agent et non par couple ;
- Le classement en REP+ de tous les établissements, lycées compris.
Le sujet attractivité n’est donc évidemment pas clôt et de nouvelles actions seront à mener. Dans ce cadre, la nécessité de renforcer le syndicalisme revendicatif est une évidence.
N’attendez plus, adhérez à la CGT Éduc’action Mayotte.
La solution, c’est l’Éduc’action !
Cgt.mayotte@gmail.com / 0639 94 05 98 / www.cgteducactionmayotte.com
Pour ne plus revivre de tels drames !
Le suicide de notre collègue de Pantin est un drame insupportable. Les raisons de son acte, expliquées à ses collègues et son administration dans sa lettre, soulèvent l’émotion et la colère des
membres de la communauté éducative.
Pour la CGT Éduc’action, ce courrier symbolise le rejet de la politique du ministère qui se fait trop souvent contre les personnels qui réclament le droit de faire correctement leur travail
auprès des élèves et dans le respect de leur liberté pédagogique, des valeurs éducatives qu’ils portent et de leurs conditions de travail.
Pourtant, le ministère et l’institution dans son ensemble restent sourds et regardent ailleurs.
Nous devons à la mémoire de notre collègue, et à l’ensemble des personnels de l’Éducation nationale, de ne pas laisser dans l’oubli son geste. La CGT Éduc’action exige du ministère de l’Education
nationale et du gouvernement des réponses rapides à la souffrance des personnels et à leurs revendications légitimes.
Une intersyndicale nationale du premier degré aura lieu le mercredi 2 octobre et le jeudi 3 octobre se tiendra un CHSCT extraordinaire en Seine Saint Denis. L’intersyndicale 93 appelle les
personnels du département à la grève ce jour-là et à manifester devant la DSDEN 93.
La CGT Éduc’action soutient cet appel et encourage toute initiative locale de grève et de manifestation prise en intersyndicale à cette occasion.
De plus, à la demande des organisations syndicales de l’Éducation, un CHST ministériel extraordinaire va également se réunir à une date inconnue pour le moment. La direction de la CGT
Éduc’action, réunie le 27 septembre dernier, a décidé d’appeler l’ensemble des personnels à la grève le jour même de cette réunion du CHSCT et souhaite que cette mobilisation soit portée par le
plus grand nombre possible d’organisations et de personnels.
Signez la pétition en ligne !
Grève nationale mardi 24 septembre : pour nos retraites, pour les services publics !
ISG des néo-titulaires : notre combat continue avec de nouvelles perspectives !
Depuis la rentrée 2018, sur instructions ministérielles, le Vice-rectorat refuse le versement de l'ISG aux néo-titulaires affectés à Mayotte, au prétexte d'une lecture que nous jugeons fallacieuse de l'article 8 du décret 2013-314 du 15 avril 2013. En effet, la règle des deux ans d'affectation hors Mayotte ne concerne pas, de notre point de vue, les néo-titulaires qui ne peuvent avoir deux ans d'affectation hors Mayotte. Par ailleurs, le versement de l'ISG aux stagiaires n'est pas contesté, ce qui renforce notre analyse.
La CGT Éduc'action Mayotte est donc intervenue à de nombreuses reprises, tant à Mayotte qu'à Paris, afin d'obtenir un déblocage "politique" de ce dossier, dans l'intérêt de l'ensemble des néo-titulaires mais aussi de notre service public d'éducation à Mayotte. Face au manque de volonté du ministère, trop heureux d'avoir trouvé un artifice lui permettant de faire des économies sur le dos des collègues de Mayotte (et des autres territoires où l'ISG est en vigueur), de revoir sa position, la CGT Éduc'action Mayotte a accompagné des collègues dans des recours contentieux. Ceux-ci, déposés en fin d'année scolaire dernière sont en cours.
Il existe cependant un élément nouveau porteur d'espoir pour l'ensemble des nombreux collègues concernés. En effet, le 25 juin dernier, la cour d'appel administrative de Bordeaux a rendu un arrêt fort intéressant. Le jugement en question ne concernait pas directement le versement de l'ISG. Il s'agissait d'étudier la demande (datant de 2016) d'un collègue néo-titulaire affecté en Guyane à la rentrée 2012 auquel le rectorat refusait le versement de l'IPSI (décret 2001-1226, abrogé depuis). L'IPSI était un dispositif d'attractivité en vigueur en Guyane et aux Antilles, auquel s'est substitué l'ISG en 2013 (2017 pour Mayotte). La CAA de Bordeaux a fait droit à la demande du collègue. Certes, l'arrêt de la CAA de Bordeaux ne concerne donc pas directement l'ISG et le décret 2013-314 mais il est particulièrement intéressant. En effet, le juge administratif a considéré à la lecture l'article 4 du décret 2001-1226 que les néo-titulaires étaient éligibles au versement de l'IPSI. Or, l'article 8 du décret ISG de 2013 (qui instaure la règle des 2 ans) est rédigé en des termes identiques à l'article 4 du décret IPSI de 2001.
Il n'est donc pas possible, à ce stade, de crier victoire concernant l'ISG des néo-titulaires et les actions contentieuses sont toujours en cours. Cependant, cet arrêt, qui valide notre interprétation des textes, ouvre des perspectives.
La CGT Éduc'action Mayotte va donc, de nouveau, intervenir afin que le ministère reconnaisse que tous les néo-titulaires peuvent percevoir l'ISG. Cela ne serait que justice et mettrait un terme à ce nouvel épisode catastrophique pour l'attractivité de Mayotte !
Dans l'attente d'un règlement général de ce dossier, la CGT Éduc'action Mayotte invite également tous les collègues concerné(e)s, et notamment celles et ceux qui sont arrivé(e)s à cette rentrée 2019, à la contacter sans attendre afin de faire valoir leurs droits.
cgt.mayotte@gmail.com / 0639 94 05 98 / www.cgteducactionmayotte.com
Rentrée scolaire 2019 à
Mayotte
Où est passé le plan de rattrapage ?
Cette rentrée scolaire 2019 est dans la lignée des précédentes : toujours plus de besoins, toujours aussi peu de moyens… Mais où est donc passé le plan de rattrapage ?
Constructions scolaires : un an et demi après l’annonce du plan, rien n’a vraiment changé.
Dans le premier degré, les salles de classes nouvelles sont si rares que personnes ne les voient et les conditions d’accueil toujours aussi indignes dans de nombreuses écoles. La rotation perdure et le manque de locaux empêche de façon évidente la scolarisation dès trois ans ainsi que les dédoublements en CP et CE1. Mais pourquoi est-il donc si compliqué de construire des écoles à Mayotte ? Est-ce une question de moyens ou de volonté politique ? La CGT Éduc’action Mayotte pose la question. L’école de Mroalé est le symbole de cette rentrée : suite à un énième report de la livraison du chantier (qui a débuté il y a neuf ans…), l’école n’a pu ouvrir le jour de la rentrée. Comment ne pas comprendre la colère des parents qui refusent que la rotation demeure ?
Dans le second degré, rien de neuf non plus. La seule ouverture prévue à cette rentrée était le collège de Bouéni qui aurait dû ouvrir à la rentrée 2018 mais qui n’ouvre toujours pas à cette rentrée 2019… Partout, les effectifs augmentent et la seule réponse pour répondre aux besoins de salles est l’installation de modulaires. Nous continuons donc de densifier les établissements du second degré et donc de dégrader toujours davantage les conditions de travail, de cultiver la violence et l’échec scolaire.
Moyens en personnels : le compte n’y est toujours pas et la situation continue de se dégrader.
Les postes d’enseignants créés sont en nombre insuffisants pour permettre une amélioration de la situation et un rattrapage effectif. Les quelques moyens donnés aux lycées pour habiller des réformes rejetées par la profession ont pour conséquence l’augmentation des effectifs par classe en collège ! Loin d’un plan de rattrapage, il s’agit ni plus ni moins que d’une gestion de la pénurie, et de la misère car il ne faut pas oublier les milliers d’enfants non scolarisés.
Au niveau des personnels d’éducation, les créations de postes sont indigentes. Nous ne voyons par ailleurs aucune création de postes d’agents techniques alors même qu’avec la densification des établissements, la charge de travail augmente. Les moyens pour les services sociaux et de santé, qui devraient être une priorité, restent dérisoires. Enfin, les quelques créations de postes d’agents administratifs sont une plaisanterie compte tenu du déficit constaté et des nouvelles compétences induites par le passage annoncé en rectorat de plein exercice.
La CGT Éduc’action Mayotte dénonce cette politique d’affichage et l’écart abyssal entre le discours politique et la réalité du terrain.
Statuts des personnels : toujours plus de précarité…
Dans le domaine de l’attractivité, la politique du gouvernement porte ses fruits, c’est indéniable. La réduction des dispositifs d’attractivité pour les titulaires et le passage à l’ISG dont les néo-titulaires sont privés malgré les promesses a depuis plusieurs années une conséquence dramatique sur le taux d’enseignants titulaires, notamment dans le second degré. Ainsi à cette rentrée, certains collèges ont des taux d’enseignants titulaires inférieurs à 20 % (5 titulaires pour 90 enseignants au collège de Kwalé à titre d’exemple). La précarisation des travailleurs est une politique constante menée par ce gouvernement, nous en voyons aujourd’hui les conséquences à Mayotte. Mais avoir à sa disposition une masse de salariés sans droit n’est-elle pas le rêve de tout employeur ? Que dire du sort réservé par le vice-rectorat aux contractuelles en congé maternité, privées de toute ressource et de contrat ? Cette situation discriminatoire est scandaleuse. La CGT Éduc’action Mayotte revendique une véritable politique d’attractivité, un plan de titularisation et une négociation sur les conditions d’emploi des contractuels en poste. Nous avons de nombreuses propositions à faire mais faut-il encore qu’un changement de cap politique soit décidé en la matière.
Plus que jamais, un véritable choc d’investissement public est indispensable au développement de Mayotte, la cohésion sociale en dépend. Pour la CGT Éduc’action Mayotte, la solution, c’est encore et toujours l’éducation !
Communiqué de la CGT Éduc’action Mayotte du 26 août 2019.
cgt.mayotte@gmail.com / 0639 94 05 98 / www.cgteducactionmayotte.com
Appel unitaire à la grève le 17 juin
Depuis plusieurs mois, les personnels de l’éducation se mobilisent dans de nombreux établissements et se sont rassemblés dans des actions nationales d’ampleur.
Que ce soit du côté des parents d’élèves ou des enseignants, l’inquiétude et la colère sont grandes devant les réformes du lycée et du baccalauréat, de la voie professionnelle, la loi dite
de la « confiance » et l’ensemble des transformations du système éducatif imposées par le Ministre.
Devant le mal-être croissant des personnels, paupérisés et toujours en proie à l’austérité salariale, mis devant de graves difficultés professionnelles, le Ministre n’a jusque-là répondu que
par le refus de toute discussion. Pire, des collègues faisant part de leurs critiques ont été victimes de rappels à l’ordre et de mesures d’intimidation ; les pressions et les méthodes
de gestion autoritaires se développent.
À cela s’ajoute le contexte de suppressions de postes à un moment où les effectifs augmentent dans le second degré et les attaques contre le service public d’orientation.
Les inégalités d’implantation des enseignements de spécialité et des options de la réforme du lycée, les difficultés d’emploi du temps, tant pour les enseignants que pour les élèves, le rythme effréné des évaluations et un baccalauréat à valeur locale ; les familles de métiers et la promotion du tout apprentissage en voie professionnelle; jusqu'aux incidents récents qui ont marqué Parcoursup ; les sureffectifs des classes et les suppressions de postes en collège : tout concourt à accroître les inégalités.
Devant la gravité de la situation, les organisations syndicales représentatives du public et du privé, de l’enseignement agricole et les Stylos rouges, après de nombreuses alertes au
Ministre le Ministre, déposent un préavis de grève sur le mois de juin. Elles appellent tous les personnels à poursuivre les actions locales, à se réunir en assemblées générales pour
organiser la grève le 17 juin, premier jour des épreuves du baccalauréat, et décider des suites, pour :
- une revalorisation des rémunérations ;
- le retrait des réformes des lycées et du baccalauréat ;
- le retrait des projets de loi « école de la confiance » et « Fonction publique ».
Si le Ministre persistait dans son refus d’ouverture de discussions rapides, il porterait la responsabilité d’une perturbation dans le déroulement des examens. Les organisations se rencontreront de nouveau dès après le 17 juin.
Maintenant, ça suffit !
Journée nationale de grève jeudi 9 Mai
(Rassemblement à 9h Place de la République)
Depuis plusieurs mois, une colère sociale inédite s’exprime dans notre pays. Le gouvernement n’y répond que par le mépris et la répression.
Maintenant, ça suffit ! La CGT Éduc’action Mayotte appelle toutes les catégories de personnels à se mettre en grève reconductible pour :
- Un plan d’investissement massif pour les services publics ;
- Le retrait des réformes engagées par le gouvernement (Fonction Publique, Lycée général et technologique, Lycée professionnel, heures supplémentaires imposées, liberté d’expression…) ;
- Le respect des engagements et le renforcement de l’attractivité de Mayotte (Remboursement de loyer, ISG des néo-titulaires, IE des 2012 et 2013, Indexation) ;
- Un plan de titularisation pour les contractuels de Mayotte ;
- Des mesures de protections sociales (indexation des agents malades, prestations sociales, retraite des contractuels…)
Ce gouvernement se moque de nous, nous ment et nous méprise ! Il est temps de lui répondre collectivement !
Grève intersyndicale jeudi 9 Mai
(Rassemblement à 9h Place de la République)
La CGT soutient les mobilisations des personnels
Depuis le 19 mars, la multiplication des assemblées générales, regroupant des personnels du premier et du second degré, montre le rejet de la politique menée par jean Michel Blanquer.
Les modifications structurelles, comme la création des écoles du socle, et les dérives autoritaires contenues dans le projet de loi « École de la confiance », ont provoqué une réaction à laquelle
le ministre ne s’attendait pas.
Le gouvernement doit prendre la mesure de la colère qui s’exprime et retirer ce projet de loi.
Il doit renoncer à toutes les réponses autoritaires qui remettent en cause les libertés d’expression et de manifestations.
Nous refusons les menaces de sanctions que le ministre laisse planer pour intimider les collègues qui expriment leur désaccord avec sa politique.
Cela concerne en particulier celles et ceux qui s’opposent aux évaluations nationales et au tri de parcours Sup.
La CGT Éduc’action soutient toutes les mobilisations locales en cours, et s’engage à travailler à la construction du cadre unitaire qui permettra aux personnels de faire entendre leurs voix et
leurs revendications.
Lundi 18 février (11H-13H) : Assemblées Générales dans tous les établissements de Mayotte !
Le mépris et les mensonges doivent cesser !
Communiqué de presse de l’intersyndicale du second degré de Mayotte du 20 janvier.
La crise actuelle conduit le gouvernement à afficher une écoute plus attentive des organisations syndicales. Pour autant tant sur la réforme des lycées que sur le rétablissement d’un service
public de qualité à Mayotte, la réalité est tout autre. De plus, toute tentative de contestation de la politique en matière éducative comme dans d’autres domaines est rejetée, toute proposition
alternative visant à engager des dépenses pour le service public est considérée comme nulle et non avenue. En dépit de ces injonctions plus ou moins explicites, nos organisations ne s’estiment
pas tenues par le corset budgétaire imposé tant en matière de suppressions de poste que de revalorisation financière de notre profession qui mérite une meilleure considération.
À Mayotte, la crise de recrutement s’accentue sous l’effet d’une volonté politique de contractualiser le recrutement au détriment du statut et de mesures régressives trahissant des engagements
qui conduisent de nombreux collègues à perdre toute confiance dans le système à rebours de ce que le ministre prétend vouloir mettre en place.
À Mayotte, l’augmentation de l’indemnité de remboursement de loyer ne sera pas effectuée. Nous venons d’apprendre que la direction des affaires juridiques s’y oppose alors que toutes les autres
administrations l’appliquent à leurs fonctionnaires.
La réforme des lycées conduira à une restriction de l’offre éducative, à une réduction des horaires qui au final produira davantage d’inégalités. La majorité de la profession la refuse.
Dans l’enseignement professionnel, la réduction des horaires d’enseignement des disciplines générales pénalisera les élèves et compromettra leurs poursuites d’études. Les secondes organisées en
familles de métiers impliqueront une déprofessionnalisation des filières professionnelles.
Nos organisations demandent sur le plan national :
Le retrait de la réforme des lycées, du baccalauréat et de Parcoursup ;
L’arrêt des suppressions de postes, l’augmentation des salaires ;
Le respect de la liberté d’expression et de manifestation ;
Le retrait du projet d’augmenter le nombre d’heures supplémentaires imposées et souspayées qui est lié au plan de suppression des postes (2450 postes dès la rentrée 2019) et conduira à
une aggravation des conditions de travail pour les élèves comme les personnels
À Mayotte, cette dernière mesure conduira à affaiblir encore le taux d’encadrement.
La stabilisation des équipes est un enjeu majeur et c’est pourquoi des mesures d’attractivité financière à destination des titulaires doivent être prises.
La contractualisation massive synonyme de précarisation doit faire la place à un plan de formation et de titularisation.
À Mayotte, les indemnités promises doivent être payées (ISG pour les néo-titulaires, IE pour les 2012). Il en va de la crédibilité de l’action gouvernementale.
L’indemnité de remboursement de loyer doit être revalorisée en fonction de la règlementation.
Les moyens permettant d’améliorer les conditions de travail doivent augmenter et des mesures de protection sociale doivent être prises.
Tous et toutes en grève jeudi 24 janvier et rendez vous à 9h devant le Vice-Rectorat !
Elections pros à Mayotte : très forte progression de la CGT éduc'action !
ISG des néo-titulaires, préparons la riposte !
Grève du 12 novembre à Mayotte : une belle mobilisation et quelques avancées
Lundi 12 novembre était une journée d’action au plan national et local. La manifestation intersyndicale a réuni plus de 200 personnes devant le vice-rectorat (et environ 35% de grévistes) avec une présence majoritaire des adhérents de la CGT Éduc’action Mayotte. Une délégation a été reçue par le vice-recteur. Si de nombreux points restent non solutionnés nous sommes en mesure de vous informer de certaines avancées :
- Remboursement partiel de loyer : suite à l’intervention de la CGT Éduc’action Mayotte, qui a demandé à ce que tous les collègues concernés bénéficient du nouveau mode de calcul, le vice-rectorat a interrogé le ministère et attend une réponse dans la semaine. C’est un premier pas pour la reconnaissance de ce droit. Dans l’attente de l’application collective de cette mesure, vous pouvez télécharger sur notre site, en accès libre, un modèle de courrier individuel (https://www.cgteducactionmayotte.com/actualites/). La CGT Éduc’action Mayotte sera très vigilante sur le calcul proposé par le ministère et défendra, comme toujours, l’intérêt de tous les personnels.
- Les collègues qui sont évacués en dehors de Mayotte pour raison médicale ne seront pas désindexés. Cela reste insuffisant et c’est tous les collègues malades qui doivent bénéficier de cette mesure mais c’est une première victoire qui est à mettre, encore une fois, au crédit de la CGT Éduc’action Mayotte, qui est la seule organisation à se battre sur ce dossier.
- Concernant la gestion des contractuels, la CGT Éduc’action a interpellé le vice-recteur qui s’est engagé à ce que les collègues en congé maternité soient payées, comme il se doit. Les collègues concernées doivent (mais certains l’ont déjà fait depuis longtemps) en faire de nouveau la demande en joignant le récapitulatif des sommes versées par le CAF pour obtenir le paiement du complément par le vice-rectorat. Il est important de mettre le syndicat en copie pour nous permettre de suivre l’avancement du dossier.
Conseil de l'éducation nationale à Mayotte (CENM) du 31 octobre 2018
ODJ : Bilan de 2017/2018 et quelques perspectives d’avenir…
A l’occasion d’un CENM, devant les élus du Conseil départemental, des municipalités, des salariés et des usagers de l’éducation, le Vice-Rectorat de Mayotte vient rendre compte de sa gestion, présenter ses projets… Le 31 octobre 2018, la CGT Éduc’action Mayotte a participé à un CENM assez exceptionnel puisque ni le vice-recteur, ni le président du CD et aucun des maires des 17 communes de Mayotte n’avaient fait le déplacement ! A croire que l’éducation n’est pas une préoccupation majeure dans notre département pour un certain nombre d’acteurs locaux. Ce mépris envers cette instance consultative est une véritable insulte faite à celles et ceux qui se déplacent et souhaitent faire avancer l’éducation des Mahorais.
Les principales interventions préliminaires ont été faites par la CGT et la FSU, lesquelles ont dénoncé une nouvelle fois les conditions de travail et d’accueil de nos élèves.
Que peut-on retenir sur le fond de la présentation qui nous a été proposée?
Le Préfet, qui nous a fait l’honneur de présider quelques minutes la séance, s’est auto-félicité de la sécurisation des établissements. Pour la CGT les mesures prises en la matière ne sont pas satisfaisantes et nous craignons le retour des mêmes problématiques que les années précédentes, tout simplement parce que nous savons que les faits de violence sont dues à la surpopulation scolaire, à l’abandon d’un très grand nombre de mineurs sur le territoire et à l’absence de perspectives pour nos jeunes. Rien n’a été dit sur ces sujets. Nous ne connaissons rien de la politique menée en la matière par les différents ministères. Nous avons donc toutes les raisons de craindre le pire si le choc d’investissement public, que nous appelons de nos vœux depuis longtemps, n’est pas urgemment activé pour l’éducation, la jeunesse, la formation professionnelle et l’insertion sociale.
Encore une absence, sûrement volontaire, celle du budget consacré à l’Education Nationale. Y aurait-il un tabou d’Etat à ce sujet ? Voulons-nous nous faire oublier que pour chaque écolier Mahorais, l’engagement de l’Etat est 2 fois inférieur à celui constaté dans le reste du pays ? Pour la CGT, cette inégalité doit cesser immédiatement et le budget de l’éducation doit être largement revu à la hausse pour en finir avec cette départementalisation au rabais. Il faut aussi déclarer Mayotte en «urgence éducative nationale » et mobiliser toutes les ressources humaines et techniques possibles pour ne plus perdre de temps dans le chantier de rattrapage.
Concernant les résultats aux examens, il ne nous a été donné aucun début d’explication sur le miracle qui a permis aux élèves d’obtenir des résultats stables malgré les 6 semaines de blocage de l’île… (+6 points en bac pro !) Aucune explication non plus sur la baisse des effectifs dans le 1er degré malgré nos demandes. Pour autant le Vice-Rectorat a fermé des classes, c’est tout simplement l’inverse de ce qu’il fallait faire pour baisser les effectifs par classe.
Sur les constructions scolaires, il nous a été confirmé l’ouverture du collège de Bouéni le 1er avril 2019, en espérant que ce ne soit pas une farce. Mais ce qui nous attend ensuite en est une, sans aucun doute : pas d’ouverture prévue de nouvel établissement dans le secondaire avant 2021 ! Le prochain sera à Longoni, qui verra se construire encore une nouvelle usine plutôt qu’un lycée à taille humaine. Que dire des futurs collèges ? Ils n’ouvriront pas leurs portes avant 2023 ! Encore 5 ans à tenir à Passamainty, Doujani… avec des effectifs pléthoriques. Les lycées de Chirongui et la Cité du Nord devront patienter jusqu’en 2023 également pour enfin retrouver des conditions d’accueil acceptables. Ce plan qui nous a été présenté est d’une part insuffisant car trop étalé dans le temps et d’autre part il démontre que durant les 4 dernières années, il ne s’est quasiment rien passé malgré nos alertes répétées. Les 500 millions prévus pour le quinquennat sont certes un effort mais pas du tout à la hauteur du retard pris les années précédentes. Et tout ceci n’est que projet, il faudra donc juger sur pièce en sachant d’ores et déjà que des retards seront évidemment pris et que ce qui sortira de terre ne permettra pas vraiment de diminuer les effectifs dans tous les établissements scolaires.
Indemnité de remboursement partiel de loyer : la CGT éduc'action Mayotte exige l'application du nouveau mode de calcul !
Mise à jour du 11/11/2018 : la CGT éduc'action Mayotte met en accès libre un modèle de courrier pour bénéficier du nouveau mode de calcul. Vous pouvez le télécharger plus bas.
Non aux contre-réformes du gouvernement !
Oui à des créations de postes, à des mesures d’attractivité et à un plan de titularisation !
Lundi 12 novembre, toutes et tous en grève !
Le projet de loi « pour une école de la confiance » a été présenté aux instances consultatives dans la précipitation. Le ministre veut le soumettre au parlement en janvier pour une application à la rentrée 2019. Ce projet de loi autorise le gouvernement à légiférer par ordonnances sur la réforme territoriale. La fusion des académies existantes est un pas de plus vers une régionalisation de l’Éducation nationale et la remise en cause des règles nationales.
Les autres dispositions essentielles de ce projet de loi sont en totale cohérence avec la remise en cause des garanties nationales avec la possibilité, sous couvert d’expérimentation, d’adapter localement les horaires d’enseignement.
La CGT Éduc’action demande le retrait de ce projet de loi.
2 650 postes seraient supprimés dans le 2nd degré à la rentrée 2019, auxquels il faut ajouter la suppression de 400 postes de personnels administratifs : les annonces ministérielles ne font que confirmer ce que nous savions déjà : la « priorité à l’éducation » revendiquée par le gouvernement n’est qu’une illusion.
Ces suppressions sont indissociables des contre-réformes engagées par le ministre, en particulier celles du lycée, du baccalauréat et de la voie professionnelle.
Ces attaques inacceptables contre l’École publique et ses personnels font système avec les attaques contre le statut général des fonctionnaires et les 120000 suppressions de postes prévues dans la Fonction publique, sur le quinquennat.
La valeur du point d’indice a été gelée de 2010 à 2016 et l’est de nouveau depuis 2017, les retenues pour pension civile ont augmenté, et la CSG majorée de 1,7 point.
Enfin, Jean-Paul Delevoye, haut-commissaire à la réforme des retraites, a confirmé l’intention du gouvernement d’instaurer un régime universel par points en vigueur à partir de 2025 et donc de supprimer le Code des pensions. Cela signifierait la fin de la référence aux 6 derniers mois de salaire. Dès lors, les salarié·es ne pourront plus prévoir leur âge de départ ni le montant de leur retraite, c’est pourquoi la CGT Éduc’action s’oppose à ce projet.
A Mayotte, les conditions d’accueil des élèves et de travail des personnels continuent de se dégrader et en l’absence d’annonce concrète du ministère, il est impossible d’envisager la moindre perspective sérieuse d’amélioration de la situation.
Dans le domaine de l’attractivité comme des titularisations, au-delà des déclarations d’intention, force est de constater qu’il n’y a actuellement rien sur la table, mis à part des mesures allant en sens contraire (remise en cause des indemnités de certains collègues, rabot fiscal) !
Et que dire de la gestion des personnels contractuels ? Nombreux agents toujours sans contrat ou sans traitement depuis la rentrée, non-délivrance des attestations pôle-emploi, absence de paiement des collègues en congé-maternité… Au-delà des satisfécits que s’adressent certains, pour la CGT Éduc’action Mayotte, nous sommes encore très loin du compte et il est urgent de renforcer les services du vice-rectorat.
La CGT Éduc’action Mayotte dénonce ces atermoiements et continue de revendiquer un choc d’investissement public comprenant notamment :
- Un plan pluriannuel de constructions scolaires permettant d’accueillir tous les élèves de Mayotte dans de bonnes conditions ;
- Des créations de postes de personnels enseignants, d’éducation, sociaux, de santé, administratifs et techniques ;
- Un plan de titularisation d’ampleur pour toutes les catégories de personnels précaires ;
- Une gestion individuelle et collective des personnels contractuels plus humaine et efficiente (notamment grâce à la création de postes d’agents administratifs) ;
- Une politique d’attractivité restaurée comprenant des mesures financières et statutaires ambitieuses ;
- Des mesures de justice sociale (reprise de l’ancienneté générale de service) et de bienveillance (concernant les agents malades en particulier).
La CGT Éduc’action Mayotte invite toutes les catégories de personnels du vice-rectorat à se mettre en grève le lundi 12 novembre !
Mobilisation pour la voie professionnelle - Communiqué CGT Éduc’action Mayotte
Une première journée de mobilisation réussie qui en appelle d’autres !
A l’appel de la CGT Éduc’action Mayotte, de nombreux agents se sont mis en grève ce jeudi 27 septembre 2018 à Mayotte. Le vice-rectorat ne nous a pas encore informé des remontées faites par les établissements mais nous pouvons estimer le taux de grévistes supérieur à 30% parmi les enseignants titulaires de la voie professionnelle, ce qui est très significatif (à l’instar de la mobilisation constatée sur l’ensemble du territoire national), d’autant que de nombreux collègues ne sont pas encore bien informés sur la nocivité de ce projet de réforme.
L’action déterminée des militants de la CGT Éduc’action Mayotte a permis un tractage informatif dans l’ensemble des LP et LPO de Mayotte et des rassemblements largement visibles devant les LPO de Kahani et de Chirongui. Dans ces deux établissements, des délégations ont été reçues par les directions afin de faire le point sur les conditions d’étude des élèves et de travail des personnels. Le constat est affligeant et cette réforme, si elle devait se mettre en œuvre, dégraderait davantage encore ces conditions.
Si cette première journée de mobilisation est une réussite, elle en appelle d’autres, tant ce projet de réforme doit être combattu.
C’est pourquoi, dans le cadre le plus unitaire possible et dans la perspective d’établir un rapport de force susceptible de faire reculer le gouvernement, la CGT Éduc’action Mayotte invitera l’ensemble des personnels à se mobiliser de nouveau dans les prochaines semaines.
Contre ce projet de réforme inacceptable et pour un plan d’urgence pour la voie professionnelle, nous ne lâcherons rien !
Jeudi 27 septembre : mobilisation générale pour la voie professionnelle ! Les modalités de l’action à Mayotte :
La réforme programmée par le ministère constitue une attaque sans précédent contre l’enseignement professionnel. Au-delà de son contenu idéologique, ses conséquences seraient tragiques tant pour les conditions et perspectives d’études des élèves que pour les conditions de travail des personnels :
- Abaissement du niveau de qualification professionnelle de nos élèves (après le « bac pro 3 ans », le « bac pro 2 ans ») ;
- Perte de centaines d’heures d’enseignement général pour des élèves déjà fragiles dont les possibilités de poursuites d’étude seront encore dégradées ;
- Suppression en quelques années de milliers de postes d’enseignants avec pour conséquences des licenciements pour les contractuels et le blocage des mutations pour les titulaires ;
- Augmentation des effectifs par classe et déstructuration des progressions pédagogiques avec la « mixité scolaire ».
Cette réforme, qui en cache d’autres aux finalités proches (réforme de la voie générale et technologique du lycée, fusions des services académiques) augure, si nous laissons faire, une période d’austérité budgétaire pour notre service public d’éducation. Le ministre n’a-t-il pas annoncé récemment la suppression de 2600 postes dans le second degré et de 400 postes administratifs dès la rentrée prochaine ? Ne nous leurrons pas, Mayotte ne sera pas épargnée !
C’est pourquoi un préavis de grève national, couvrant toutes les catégories de personnels, au-delà des lycées pros a été déposé.
La CGT Éduc’action Mayotte invite donc tous les personnels à cesser le travail jeudi 27 septembre et à manifester selon les modalités suivantes :
Rassemblement et tractage dès l’embauche à 7h devant tous les lycées pros puis regroupement devant certains établissements de secteur :
- Lycée de Petite-Terre ;
- Lycée de Mamoudzou Nord ;
- Lycée de Chirongui pour la zone Sud (7h devant la SEP, 8h au LGT) ;
- Lycée de Kahani pour la zone Centre ;
- Lycée de Dzoumogné pour la zone Nord.
Les personnels qui ne travaillent pas en LP sont invités à rejoindre directement un point de rassemblement de secteur.
Ensemble, nous pouvons faire reculer le gouvernement et gagner un enseignement professionnel public de qualité !
cgt.mayotte@gmail.com / 06 39 94 05 98 / www.cgteducactionmayotte.com
Une rentrée sous le signe de la précarité
Cette rentrée scolaire 2018 est marquée par le sceau de la précarité. Précarité pour les très nombreux contractuels, les plus nombreux dorénavant dans le second degré. Précarité juridique également pour les titulaires dont les droits ne sont pas respectés par un gouvernement avant tout soucieux de faire des économies sur leur dos. Précarité pour ceux qui sont privés de leurs droits et ainsi en situation délicate compte tenu de la fermeture du service des étrangers de la préfecture. Précarité aussi et avant tout pour tous les élèves de Mayotte dont les conditions d’accueil sont toujours plus dégradées et la scolarité toujours davantage au rabais.
Un nouveau Vice-recteur est arrivé, et on nous annonce la venue d’un ministre. La transformation du vice-rectorat en rectorat serait programmée. Soit, et après ?
La CGT Éduc’action Mayotte ne se satisfera pas d’un simple « tour de piste » ministériel (un de plus) ou encore de la simple transformation du vice-rectorat en rectorat sans moyens supplémentaires. Le plan gouvernemental annoncé en mai dernier doit être en effet précisé, détaillé et les engagements financiers de l’Etat doivent être fermes. A ce stade, nous n’y avons vu que des annonces en trompe l’œil ou si peu précises qu’elles ne laissent aucunement entrevoir un engagement fort de l’Etat pour l’indispensable développement de notre service public d’éducation.
Mayotte mérite mieux qu’une politique d’affichage ! Pour la CGT Éduc’action Mayotte, la visite du Ministre doit être l’occasion d’annonces concrètes démontrant la volonté du gouvernement de déployer dans le département le choc d’investissement public que nous revendiquons avec constance depuis plusieurs années.
Titulaires : « circulez, vous n’avez plus rien à faire ici » ?
Cependant, les signaux que nous envoie le ministère sont tout autres, c’est le moins que l’on puisse dire, notamment en ce qui concerne sa volonté d’attirer à Mayotte des titulaires.
Ainsi, une circulaire publiée opportunément en juillet à la veille des vacances scolaires, prive de nombreux agents de leurs droits à percevoir l’indemnité d’éloignement. Certains sont même sommés par l’administration de rembourser des indemnités déjà perçues ! Nous étudions la légalité de la procédure mais, une nouvelle fois, le ministère démontre son mépris pour ses agents. Les conséquences en termes d’attractivité seront de nouveau négatives. Comment les collègues pourraient-ils s’inscrire à Mayotte dans la durée si les règles changent de cette manière, sans préavis et sans respect des engagements moraux ?
Les circulaires sont faites pour circuler. Les titulaires, quant à eux, circuleront…dans d’autres académies. Mais au fond, n’est-ce pas l’objectif poursuivi par ce gouvernement, dont la politique actuelle est la précarisation de l’ensemble de la fonction publique ?
Contractuels : une gestion qui continue de poser question
Mais qu’en est-il de la gestion des personnels contractuels (enseignants du 1er et du 2nd degré, personnels de vie scolaire, personnels administratifs, personnels de santé, assistants sociaux…) toujours plus nombreux à être employés par le vice-rectorat ?
La CGT Éduc’action Mayotte a eu l’occasion, à plusieurs reprises, de mettre en lumière la manière inacceptable dont ils sont gérés individuellement et collectivement.
Nous constatons pour cette rentrée encore de nombreuses situations préoccupantes : non-renouvellements pour des raisons obscures, affectations aléatoires et parfois non respect des règles d’ancienneté, contractuels en CDI sans poste,…
La CGT Éduc’action Mayotte intervient sur de nombreux dossiers individuels mais continue de demander une réelle concertation sur les modalités de gestion de ces personnels, une négociation sur leurs conditions d’emplois ainsi qu’un plan de formation et de titularisation digne de ce nom.
Au lycée de Kahani et partout à Mayotte : une rentrée en mode dégradé
Enfin, nous ne pouvons pas conclure ce communiqué sans évoquer la situation catastrophique du lycée de Kahani.
Chacun se souvient du droit de retrait légitimement exercé par les personnels de Kahani et des besoins humains et matériels dont l’établissement a besoin pour fonctionner normalement, de l’aveu de tous.
Devant cette situation dramatique, la réponse du vice-rectorat est la suivante : 150 élèves supplémentaires, de nouvelles sections mais une fin de non-recevoir à la demande de création d’un poste de CPE, une réduction drastique de la dotation horaire conduisant à l’augmentation des heures en classe complète et l’abandon forcé de dispositifs éducatifs !
Face à la pénurie de locaux, des classes d’élèves n’ont ainsi plus de salles attitrées dans leurs emplois du temps. La rotation, qui gangrène le premier degré, s’installe donc dorénavant dans les établissements du 2nd degré… En effet, depuis trois ans maintenant, l’installation de nouvelles salles de classes est promise, sous forme d’ « algécos » (solution précaire et peu satisfaisante car c’est de nouveaux établissements à taille humaine dont nous avons besoin). Il n’en est rien pour cette rentrée encore, il faudra attendre…
Le Lycée de Kahani est le symbole de la déliquescence de notre service public d’éducation, qui touche l’ensemble des établissements du 1er comme du 2nd degré. La CGT Éduc’action Mayotte ne doute donc pas que M. Blanquer aura à cœur, lors de sa visite à Mayotte, de se rendre au lycée de Kahani pour rencontrer la communauté éducative et faire des annonces concrètes ouvrant de véritables perspectives d’amélioration des conditions d’accueil des élèves et de travail des personnels.
Le bureau de la CGT Éduc’action Mayotte, le 22 août 2018.
cgt.mayotte@gmail.com / 0639 94 05 98 / www.cgteducactionmayotte.com
Prime REP+ : la carotte… et le bâton ?
|
Pour favoriser le maintien des équipes et la continuité pédagogique dans les REP+, le candidat Macron avait promis une prime supplémentaire de 3000 € pour les personnels exerçant dans ces établissements et écoles.
Le ministre Blanquer a confirmé ce lundi 2 juillet qu’une partie de cette prime (1000 €) serait versée dès la rentrée de septembre 2018, avant une augmentation successive en 2019 et 2020. La promesse électorale n’est donc pas, dans l’immédiat, complétement respectée. Surtout, le ministre a indiqué qu’il y aurait discussion sur les modalités d’octroi des éventuels 2000 € supplémentaires. Ainsi, le ministre veut instaurer une rémunération liée aux résultats individuels et collectifs des personnels dans ces zones prioritaires, à partir d’objectifs et de projets qui resteraient à définir. Pour la CGT Éduc’action, cette annonce est inacceptable.
Cette rémunération au mérite s’inscrit dans la droite ligne du PPCR et du RIFSEEP. Elle traduit, la volonté gouvernementale de développer l’individualisation de la rémunération des agent.es publics. On est donc très loin de la volonté de valoriser le travail des équipes et de les stabiliser dans les lieux d’enseignement. Surtout, cette prime va accentuer la concurrence entre établissements et personnels, mais aussi individualiser les parcours et les rémunérations en soumettant les personnels à l’arbitraire de leur hiérarchie.
La CGT Éduc’action s’inquiète des modalités d’attribution qui pourraient être arrêtées nationalement et localement, et difficilement quantifiables par l’institution. Le travail des personnels, dans ces établissements et écoles, n’a pas à être évalué au regard des résultats aux examens et tests des élèves. La réussite des élèves n’est pas quantifiable car la formation et l’éducation ne s’arrêtent pas à un moment T. Si le principe de cette part modulable était arrêté, il oublierait obligatoirement les personnels administratifs, sociaux et techniques (éligibles également à la prime REP+) dont le travail n’entrerait pas dans l’évaluation de la performance des élèves. Nous exigeons que cette prime soit versée à tous les personnels travaillant dans ces établissements et écoles.
La CGT Éduc’action considère qu’il faut un plan d’urgence pour toute l’Éducation prioritaire, qui ne doit pas se faire dans la logique comptable du gouvernement visant, avant tout, à réaliser de grosses économies dans Éduc’action.
Pour la CGT Éduc’action, il faut instaurer une autre politique pour valoriser les équipes travaillant en REP et REP+ :
· redéfinir la carte de l’Éduc’action prioritaire (avec des éléments objectifs).
· réintégrer les lycées à cette carte.
· mettre fin à l’autonomie des établissements.
· rétablir une carte scolaire pour retrouver de la mixité sociale.
· diminuer les effectifs élèves par classe.
· renforcer les équipes de personnels.
· favoriser les temps de concertation et de décharge de service.
Mayotte, le 4 juin 2018
Crise sismique : la sécurité des élèves et des personnels avant toute chose !
Depuis maintenant trois semaines, Mayotte est touchée par une crise sismique inédite. Au-delà de son aspect fortement anxiogène, la durée et l’intensité non négligeable de la crise sont à prendre très au sérieux.
En effet, la répétition des secousses et leurs magnitudes dépassant régulièrement 5 sur l’échelle de Richter, ont endommagé nombre de bâtiments, publics ou privés.
Les établissements scolaires et les bâtiments administratifs ne sont, évidemment, pas épargnés. Certaines écoles ont été fermées par mesure de sécurité et dans certains établissements du second degré, des salles de classe le sont également. Dans plusieurs établissements, des dommages conséquents sont visibles.
Face à cette crise, la CGT Éduc’action Mayotte regrette que le vice-rectorat n’ait pas jugé utile, jusqu’à présent, de réunir une réunion d’information afin de faire le point sur les mesures de précautions et de surveillance prises, en présence des représentants des parents d’élèves et des personnels.
Si céder à toute forme de panique n’arrangerait rien à cette crise, bien au contraire, la sécurité des élèves et des personnels doit être la priorité. Si un bâtiment présente des risques, pour la CGT Éduc’action Mayotte, il doit être fermé, sans autre considération que celle de la sécurité.
Enfin, la CGT Éduc’action Mayotte rappelle que les personnels (et les travailleurs en général) peuvent, s’ils sont exposés à un danger grave et imminent, exercer leur droit de retrait comme le prévoit la réglementation.
Le bureau de la CGT Éduc’action Mayotte.
Cgt.mayotte@gmail.com / 0639 94 05 98 / www.cgteducactionmayotte.com
Tous en grève mardi 22 mai !
Face aux attaques de ce gouvernement, une seule solution, Public/Privé : unité
Après la casse du code du travail, parallèlement aux attaques contre les privé·es d’emploi et en préparant la destruction de notre système de retraites, le gouvernement s’attaque aux services publics et aux statuts des personnels qui assurent leurs missions.
La CGT Éduc’action Mayotte appelle à construire la grève dans le secteur de l’éducation et à s’emparer de toutes les initiatives permettant de faire converger ces mobilisations. Avec l’ensemble de la fonction publique le 22 mai, elle appelle l’ensemble des personnels à faire grève.
Communiqué da la CGT Éduc’action Mayotte du 8 avril 2018
Maintenons la pression et négocions !
La CGT Éduc’action Mayotte a participé activement à deux réunions de travail, mardi 3 et mercredi 4 avril 2018, avec M. Pierre Lussiana, Inspecteur Général de l’Éducation Nationale et membre de la délégation interministérielle.
Au cours de ces deux réunions, la CGT Éduc’action Mayotte, dans le cadre du document de synthèse élaboré par l’intersyndicale, a fait un certain nombre de propositions visant à permettre le développement de notre service public d’éducation, dans l’intérêt de tous :
- Remise à plat des rythmes scolaires ;
- Reprise en main par l’état des constructions scolaires dans le 1er degré ;
- Elaboration d’un plan pluriannuel précis de constructions scolaires dans le 2nd degré permettant une diminution des effectifs dans les établissements afin de ne pas dépasser les 800 élèves par collège ;
- Plan de rénovation des établissements et recrutement de personnels de maintenance en nombre suffisant ;
- Développement d’une restauration scolaire digne de ce nom sur l’ensemble du département ;
- Transformation du Vice-rectorat en rectorat de plein exercice ;
- Passage en REP+ de tous les établissements (lycées compris) avec les dotations en personnels correspondantes afin de faire baisser les effectifs par classe dans le 1er comme le 2nd degré ;
- Augmentation conséquente, dès la rentrée prochaine, des effectifs en personnels éducatifs (AED et CPE) ;
- Dotation financière spécifique pour l’enseignement professionnel afin de remettre à niveau les équipements et les installations ;
- Fin de la précarisation de notre service public d’éducation par de nouvelles mesures d’attractivité, de stabilisation et un plan de titularisation.
Les échanges, au cours desquels la CGT Éduc’action Mayotte a démontré qu’elle était la seule organisation de l’éducation véritablement préparée, ont permis d’avancer sur certains sujets.
Le gouvernement est-il dorénavant prêt à mettre en œuvre le choc d’investissement public dans l’éducation pour lequel nous militons depuis bien longtemps ? Le rapport de force favorable établit par ce mouvement social toujours en cours a permis de faire enfin bouger les lignes et c’est pourquoi nous voulons le croire.
Notre état d’esprit est donc aujourd’hui celui d’un optimisme prudent et vigilant.
Prudence car les réformes que souhaitent mener partout en France l’actuel gouvernement sont à l’opposé du développement des services publics mais aussi car certaines décisions prises par le vice-rectorat (suppression d’un poste de CPE au collège de Tsimkoura, non création d’un poste de CPE au lycée de kahani) ne vont pas, c’est le moins que l’on puisse dire, dans le bon sens.
Vigilance car la piste évoquée de la création d’un concours externe spécifique à Mayotte dans le second degré, est très inquiétante.
La CGT Éduc’action Mayotte entend bien continuer les échanges et aborder d’autres points importants (créations de postes d’agents techniques, administratifs, sociaux, de santé et d’orientation, AGS, dialogue social, bienveillance à l’égard des agents malades…). Mais faut-il encore que les réunions se tiennent ! La CGT Éduc’action n’a ainsi pas été en mesure de participer à la réunion prévue jeudi 5 avril du fait de la reconstitution de barrages, dont la levée avait été demandée par l’intersyndicale. L’appui de certains au maintien de barrages, avec pour unique revendication exprimée la reprise immédiate des expulsions, n’est pas compréhensible pour la CGT Éduc’action Mayotte qui, fidèle à ses valeurs de solidarité et de fraternité, milite pour un service public d’éducation de qualité au bénéfice de tous les enfants présents à Mayotte.
A ce stade, il est indispensable de maintenir la pression sur le gouvernement mais sur des revendications claires et porteuses de progrès pour Mayotte. Dans ce cadre, la CGT Éduc’action Mayotte s’inscrira pleinement dans la journée nationale de mobilisation et de convergence des luttes du 19 avril.
cgt.mayotte@gmail.com / 0639 94 05 98 / www.cgteducactionmayotte.com
Communiqué CGT Éduc’action Mayotte – 27 mars 2018
Se taire, c’est cautionner !
Les exactions honteuses et les violences envers les populations étrangères se multiplient dans plusieurs communes du département.
Hier, lundi 26 mars 2018, un pas de plus a été franchi dans l’horreur. Dans la commune d’Acoua, une « milice » composée d’une cinquantaine d’individus, pour certains armés de chombos, a saccagé et pillé un quartier où étaient installées des familles étrangères. Ces familles ont été dépouillées et jetées à la rue, sous la menace, sans autre forme de procès.
La CGT Éduc’action Mayotte dénonce ces agissements et exprime sa solidarité vis-à-vis de ces familles.
Manifestement, rien n’arrête plus ces individus animés par la haine. Galvanisés par les propos irresponsables tenus par la ministre Girardin lors de sa dernière visite, encouragés par le silence et l’inaction coupable de la Préfecture ainsi que par les discours lamentables de partis politiques sans scrupules, les « milices » vont chaque jour un peu plus loin.
Jusqu’à quand allons-nous accepter, dans un département français, de tels agissements ? Comment les droits fondamentaux d’êtres humains peuvent-ils être ainsi bafoués au vu et au su de tous, sans que personne ne réagisse ?
La CGT Éduc’action Mayotte appelle tous ceux pour qui les mots « solidarité », « fraternité et « humanité » ont encore un sens à dénoncer ouvertement ces actes de barbarie, en les décrivant tels qu’ils sont. N’ayons pas peur et levons-nous, car se taire c’est déjà cautionner.
Pour la CGT Éduc’action Mayotte, lutter contre l’insécurité implique de combattre toutes les formes de violences mais aussi d’investir massivement dans les services publics et le développement afin d’endiguer la pauvreté et permettre l’intégration de tous.
Jeudi 22 mars : Manifestons pour les Services publics !
(RDV 8h au carrefour de Combani)
Le gouvernement entreprend une politique de démolition des Services publics, au détriment de ses agents et des usagers, plus particulièrement celles et ceux issus des classes populaires.
Dans l’Education, les ministres Blanquer et Vidal n’ont qu’un objectif: concurrence des établissements, des personnels et des disciplines, mais aussi des élèves en assumant un tri social systématisé à l’issue du collège et à l’entrée de l’université. Nous ne pouvons pas laisser faire. Alors que la crise sert de prétexte au patronat pour appauvrir toujours plus les salariés, c’est bien un Service public renforcé et une École au service de l’émancipation qu’il nous faut conquérir.
A Mayotte, le sous-investissement dans les services publics est au cœur de la crise sociale que nous traversons. Pour autant, le gouvernement feint de ne pas prendre la mesure du problème et n’a, à ce jour, fait aucune annonce concrète autre que sur le plan de la sécurité.
Mais ce sont de Services publics de qualité pour tous dont nous avons besoin !
La solution, c’est l’éducation !
La CGT Éduc’action Mayotte exige un choc d’investissement dans le domaine de l’éducation comprenant notamment :
- Le passage en REP+ de tous les établissements avec les moyens correspondants ;
- Un plan ambitieux de constructions scolaires dans le 1er comme le 2nd degré (incluant des équipements de restauration et des internats) afin de permettre la scolarisation dans de bonnes conditions de tous les enfants de Mayotte ;
- Des crédits pédagogiques pour les écoles ;
- Un plan de recrutement dans tous les domaines de l’éducation et des mesures d’attractivité permettant de pourvoir les postes en personnels titulaires ;
- Un plan de formation et de titularisation pour les personnels contractuels ;
- Le respect des engagements concernant l’AGS.
La CGT Éduc’action Mayotte appelle toutes celles et tous ceux qui veulent défendre notre service public d’éducation et qui refusent toutes les formes de violences à manifester jeudi 22 mars en se rassemblant dès 8h au carrefour de Combani pour une marche en direction du collège de Tsingoni.
Pour les Services publics ! Pour la justice sociale ! Pour la scolarisation de tous les jeunes de Mayotte dans de bonnes conditions ! Jeudi 22 mars, manifestons !
(RDV 8h à Combani)
La solidarité et la fraternité, plus que jamais.
Ressaisissons-nous !
Ces derniers jours, la CGT Éduc’action Mayotte a été informé de nombreux « décasages », dans plusieurs communes du département, certains de nos élèves sont probablement concernés. Dans le Nord, une « milice » composée d’individus cagoulés sévit et fait la chasse aux familles étrangères. Des dizaines de personnes ainsi ont été tout simplement raflées avant d’être amenées à la gendarmerie du secteur…
Ces agissements, contraires à tous les droits humains fondamentaux sont honteux et la CGT Éduc’action Mayotte les dénonce avec vigueur. Comment peut-on, dans un état de droit, tolérer de tels faits ?
La stigmatisation d’une partie de la population, son exclusion et des agissements dignes d’une époque que nous pensions ne jamais plus revoir dans un territoire Français, n’auront d’autres conséquences que de plonger notre société dans le chaos. Le mouvement social en cours, légitime au regard de l’abandon de Mayotte par l’Etat, ne peut pas être l’occasion d’un déchainement de haine vis-à-vis de populations étrangères qui sont, bien souvent, les premières victimes du climat d’insécurité.
Par ailleurs, la lutte contre l’insécurité et la délinquance sont du ressort de l’Etat, qui ne saurait se décharger de ses missions, sous quelque forme que se soit.
Pour la CGT Éduc’action Mayotte, fidèle à ses valeurs de solidarité et de fraternité, la crise actuelle ne trouvera pas de dénouement sans engagements budgétaires clairs du gouvernement sur les moyens accordés aux services publics et au développement de Mayotte.
Jeudi 22 mars, ressaisissons-nous et faisons de cette journée un temps fort du mouvement social ! Dans l’intérêt supérieur de Mayotte Pour les services publics ! Pour la justice sociale ! Pour la scolarisation de tous les jeunes de Mayotte dans de bonnes conditions !
cgt.mayotte@gmail.com / 0639 94 05 98 / www.cgteducactionmayotte.com
Notre service d’éducation ne peut plus attendre.
Le 22 mars, faisons-nous entendre !
Le 22 mars est une journée d’action nationale pour la défense des services publics. Les services publics sont au cœur du mouvement social que nous connaissons actuellement à Mayotte, tant les moyens qui leurs sont accordés sont indigents, notamment dans le secteur de l’éducation.
La CGT Éduc’action Mayotte refuse que la crise actuelle soit traitée uniquement par un volet sécuritaire. Cela serait bien commode pour le gouvernement qui ferait ainsi l’économie d’engagements budgétaires importants mais cela serait catastrophique pour Mayotte qui s’enfoncerait un peu plus encore dans le chaos.
Si la sécurité des biens et des personnes est essentielle et si, dans l’immédiat, il est plus que nécessaire de lutter contre la délinquance, ce sont les racines du mal qu’il faut traiter en profondeur. Comment lutter contre la misère, donner des perspectives aux jeunes et favoriser l’intégration de tous sans services publics dignes de ce nom ?
Nous ne pouvons plus attendre ! La CGT Éduc’action Mayotte invite donc tous les personnels de l’éducation à se mettre en grève jeudi 22 mars et appelle à un grand rassemblement unitaire et populaire devant le vice-rectorat pour exiger un choc d’investissement dans l’éducation comprenant notamment :
- Le passage en REP+ de tous les établissements avec les moyens correspondants ;
- Un plan ambitieux de constructions scolaires dans le 1er comme le 2nd degré (incluant des équipements de restauration et des internats) afin de permettre la scolarisation dans de bonnes conditions de tous les enfants de Mayotte ;
- Des crédits pédagogiques pour les écoles ;
- Un plan de recrutement dans tous les domaines de l’éducation et des mesures d’attractivité permettant de pourvoir les postes en personnels titulaires ;
- Un plan de formation et de titularisation pour les personnels contractuels ;
- Le respect des engagements concernant l’AGS.
Pour l’éducation et la justice sociale à Mayotte, jeudi 22 mars, faisons nous entendre car notre service public d’éducation ne peut plus attendre !
Cgt.mayotte@gmail.com/ 0639 94 05 98 / www.cgteducactionmayotte.com
Communiqué de la CGT Éduc’action Mayotte – 10 mars 2018
Oui, notre service public d’éducation fonctionne en « mode dégradé » !
La CGT Éduc’action Mayotte a pris note du courrier adressé par Madame le Vice-recteur aux enseignants (et donc à cette seule catégorie de personnel, excluant les autres) ce vendredi 9 mars 2018.
Madame le Vice-recteur indique que la rentrée de lundi 12 mars risque de se faire en « mode dégradé ». Son analyse est juste mais pour la CGT Éduc’action Mayotte cela fait déjà plusieurs années que notre service public d’éducation fonctionne en « mode dégradé », tant les moyens matériels et humains manquent.
Nous étions donc en droit d’attendre des annonces quant à des moyens nouveaux ou, à tout le moins, des précisions sur le plan de sécurisation des établissements annoncé. Il n’en est rien. La seule information du courrier est une invitation faite aux enseignants de rejoindre lundi l’établissement le plus proche de leur domicile, à défaut de pouvoir se rendre dans leur établissement d’affectation et ce afin d’assurer « notre mission de service public ». Cette consigne suscite, à juste titre, de nombreuses interrogations chez les collègues. En effet, dans quel établissement devraient-ils se rendre au juste, en particulier dans le 1er degré où les écoles seront fermées ? Quelles conséquences en cas d’accident de trajet ou de service ? Et pour y assurer quelles missions ? Et qui pourra s’assurer que les personnes présentes sont des enseignants ? S’agit-il d’assurer la continuité du service public ou bien de pointer les collègues présents pour sanctionner financièrement les collègues absents ?
Madame le Vice-recteur déclare ne pas vouloir faire de provocation mais force est de constater que ce courrier n’apporte aucun apaisement ni solution à la crise que nous traversons, bien au contraire. Pour la CGT Éduc’action Mayotte, il serait plus sage de fermer les établissements scolaires dans l’attente d’un retour à des conditions de sécurité acceptables et surtout, de travailler activement à des solutions concrètes permettant une amélioration significative des conditions d’accueil des élèves et de travail des personnels.
Cette volonté de d’organiser la rentrée « coûte que coûte », au mépris de la sécurité des personnels et des élèves (qui sont eux aussi invités à se rendre dans un autre établissement que le leur !), n’est pas raisonnable et encore moins utile. La bateau sombre mais l’orchestre doit jouer jusqu’au bout !
En tout état de cause, pour la CGT Éduc’action Mayotte, la sécurité des personnels n’est pas négociable et il est impensable d’envisager toute forme de sanction financière pour des collègues qui ne seraient pas en mesure de rejoindre un établissement dans le contexte actuel.
Le bureau de la CGT Éduc’action Mayotte, le 10 mars 2018.
Pas
d’éducation sans sécurité
Pas de sécurité sans éducation
Depuis maintenant trois semaines, notre département est secoué par une crise sociale mobilisant l’ensemble des forces vives de Mayotte. Face cette crise, qui n’est pas la première, le gouvernement reste pour ainsi dire muet. La seule annonce étant, à ce jour, la programmation d’une « conférence », à une date incertaine… De qui se moque-t-on ? Le constat est là, limpide, en quoi une nouvelle réunion produirait-elle un effet quelconque ?
Ce n’est donc certainement pas d’une énième réunion dont Mayotte a besoin mais d’annonces claires et lisibles en termes de moyens, afin d’envisager à court terme une amélioration significative de la situation.
Le focus médiatique actuel se concentre sur la question de la sécurité, et notamment celle des établissements scolaires. C’est en effet une problématique essentielle car sans sécurité, aucun système éducatif ne peut fonctionner. Des moyens significatifs doivent donc être débloqués immédiatement. La CGT Éduc’action Mayotte ne se satisfera pas d’une quinzaine – ou même d’une soixantaine – de surveillants supplémentaires, tant le problème est profond et demande des moyens massifs pour notre service public d’éducation, en plein effondrement depuis plusieurs années.
Dans quelle condition de sécurité la rentrée de lundi peut-elle d’ailleurs se dérouler ? La CGT Éduc’action Mayotte y sera très attentive, notamment en matière de circulation, et ne tolérera aucune forme de pression sur les personnels, quels que soient leurs statuts.
Ce dont souffre Mayotte, c’est d’un sous-investissement coupable, depuis de trop nombreuses années, dans ses services publics. Ne l’oublions jamais, ce sont les services publics qui permettent de lutter contre la pauvreté, de favoriser l’intégration de tous et de donner des perspectives aux jeunes. Aussi, si à très court terme il ne peut y avoir d’éducation sans sécurité, il ne pourra y avoir, à plus long terme, de sécurité sans éducation.
A titre d’exemple, dans le département des Pyrénées Orientales (où la situation est loin d’être idyllique) sont employés, comme à Mayotte, environ 6700 personnels dans le secteur de l’éducation mais pour 72 000 élèves contre 97000 à Mayotte ! Alors même que Mayotte, classée en éducation prioritaire, devrait disposer de moyens humains supplémentaires.
La CGT Éduc’action Mayotte réitère donc sa revendication principale, un choc d’investissement public dans le secteur de l’éducation comprenant à court terme :
- La Construction de 500 salles de classes dans le 1er degré ;
- Une dotation financière spécifique pour l’achat de matériels pédagogiques dans les écoles ;
- La construction de 10 collèges et 4 Lycées avec des internats ;
- Un plan de rénovation ambitieux des structures existantes comprenant la construction d’équipements de restauration scolaire ;
- Le classement en REP+ de tout Mayotte (1er et 2nd degré, lycées compris) ;
- Le recrutement immédiat de 300 personnels de vie-scolaire ;
- La création de 300 postes de personnels techniques et administratifs (y compris de catégorie B);
- La création de 100 postes de personnels de santé, de services sociaux et d’orientation ;
- La création de 1000 postes d’enseignants permettant de faire baisser sensiblement le nombre d’élèves par classe ;
- La restauration de l’attractivité du département afin de pourvoir ces postes en enseignants titulaires ;
- La formation et la titularisation des contractuels qui souhaitent s’inscrire dans la carrière ;
- Le respect des engagements concernant l’AGS.
Dans le secteur de l’éducation, le mouvement social en cours doit permettre l’aboutissement de ces revendications et la CGT Éduc’action Mayotte y prendra toute sa part.
Plus globalement, le gouvernement doit enfin assumer ses responsabilités et entendre la population de Mayotte qui demande davantage de services publics et de justice sociale.
La solution, c’est l’éducation !
cgt.mayotte@gmail.com / 0639 94 05 98 / www.cgteducactionmayotte.com
Appel de Bandrélé
Nous, équipe éducative de la cité scolaire de Bandrélé, réunis ce lundi 12 février en Assemblée Générale, tenons à exprimer notre solidarité envers les collègues de Kahani et de Tsararano en droit de retrait face à la violence scolaire, mais aussi à l’ensemble des collègues et élèves qui subissent les violences quotidiennes.
A l’issue de cette assemblée générale nous appelons l’ensemble des personnels de l’Education Nationale, les parents d’élèves et les élus de Mayotte à nous rejoindre autour des revendications suivantes :
1) Sécuriser les abords des établissements scolaires, les établissements et les transports scolaires.
2) Embaucher des surveillants et CPE en nombre suffisant dans tous les établissements de l’île.
3) Nous demandons enfin un choc d’investissement dans l’éducation pour Mayotte, notamment dans la construction de classes supplémentaires dans le premier degré, de collèges et de lycées pour répondre à la surpopulation scolaire qui aujourd’hui ne peut qu’engendrer de la violence.
Selon nous, sans ces mesures il n’y aura de possibilité de combattre efficacement la violence scolaire et de faire sereinement notre travail.
Nous invitons les collègues à se réunir dans les établissements et discuter ensemble de ces revendications, nous invitons également les parents d’élèves et les élus à nous soutenir dans cette démarche, à faire connaître ces revendications, à les populariser et à mener des actions communes pour les faire aboutir.
La pétition de soutien aux personnels de Kahani : https://www.petitions24.net/
LA JOURNEE DE CARENCE DANS LA FONCTION PUBLIQUE
Le 16 janvier 2018 se tenait une réunion de présentation de la circulaire sur l’instauration d’une journée de carence dans la Fonction Publique. Le projet de circulaire présenté était quasiment
identique à la circulaire prise en 2012 et abrogée depuis. Celle-ci concerne toutes les agentes et tous les agents publics, titulaires et non titulaires, civils et militaires et concernera tous
les arrêts maladie sauf :
- Lorsque la maladie provient de l’une des causes exceptionnelles prévues aux articles L. 27 et L. 35 du code des pensions civiles et militaires de retraite c’est-à-dire lors d’un acte de
dévouement dans l’intérêt public et/ou en exposant sa vie pour sauver une ou des vies ;
- Au deuxième congé de maladie, lorsque la reprise du travail entre deux congés de maladie accordés au titre de la même cause n’a pas excédé 48 heures ; - Au congé pour invalidité temporaire imputable au service, au congé du blessé des militaires, aux congés pour accident de service ou accident du travail et maladie professionnelle, au congé de longue maladie, au congé de longue durée et au congé de grave maladie ;
- Aux congés de maladie accordés postérieurement à un premier congé de maladie au titre d’une même affection de longue durée (ALD), au sens de l’article L. 324-1 du code de la sécurité sociale,
pour une période de trois ans à compter de ce premier congé de maladie.
Indépendamment du fait que cette mesure est complètement injuste (plus de la moitié des salarié·es du secteur privé ne sont pas soumis aux journées de carence) et rapporterait (selon le 1er
Ministre) 270 millions d’Euros (soit rien par rapport au coût social qu’elle engendre) les mesures prises sur les exonérations sont profondément injustes. Les femmes enceintes ne seraient pas
soumises à la journée de carence pendant leur congé maternité mais celles (et elles sont nombreuses) qui doivent s’arrêter avant le début du congé maternité seront soumises à la journée de
carence. Les personnes en affection longue durée (ALD) seraient soumises à la journée de carence lors du 1er arrêt lié à leur pathologie et en seraient exemptées après mais pendant une période de
trois ans. C’est-à-dire que les personnes souffrant d’une pathologie qui ne se guérit pas (comme la sclérose en plaques par exemple), se verront appliquées la journée de carence tous les Trois
ans. Les personnes qui ont la reconnaissance de travailleurs handicapés (RQTH) ne seront pas exemptées non plus de cette retenue. Une fois de plus, ce sont les personnes en état de fragilité qui
seront touchées et subiront donc une double peine !
Enfin, il y a encore besoin de préciser dans la circulaire si le délai de 48 H correspond à 48 H calendaires ou 48 H ouvrées. Dernière précision importante, la retenue pour jour de carence
s’appliquera à partir d’une journée entière non travaillée.
Remarquons qu’à l’heure où le gouvernement demande aux parents d’enfants grippés de les garder à la maison afin d’éviter toute contamination, il demande en même temps aux agent·es d’aller
travailler pour ne pas subir de retenue sur salaire !
Scène de guerre à Kahani : faudra-t-il des morts pour que chacun prenne la mesure de la situation ?
Vendredi 19 janvier 2018 dans la matinée, le lycée de Kahani a été le théâtre d’une véritable scène de guerre. Pendant plusieurs heures, des bandes se sont affrontées aux abords et à l’intérieur de l’établissement. La situation s’est très vite avérée incontrôlable et il a fallu l’intervention en nombre des gendarmes mobiles dans le lycée pour permettre une évacuation des élèves. Au cours de ces longs, très longs moments de chaos (présence de nombreux individus cagoulés et armés, caillassages dans et aux abords du lycée, mouvements de foule, instants de panique généralisée, bagarres simultanées dans plusieurs zones, élèves blessés ou faisant des malaises qu’il fallait évacuer en dehors des zones d’affrontement, explosions de bombes lacrymogènes, hélicoptère de la gendarmerie survolant le lycée…), la solidarité et le professionnalisme remarquables dont ont fait preuve l’ensemble des personnels (et la chance aussi, très certainement) ont permis d’éviter une tragédie.
Et maintenant ?
En début d’après-midi, après l’évacuation du lycée, les personnels, en assemblée générale ont pris la décision de faire valoir, de nouveau, leur droit de retrait pour la journée de samedi et souhaité la venue de la Madame le vice-recteur qui est, enfin, venue samedi 20 janvier.
Et ensuite ? Que faire maintenant ? C’est la question que chacun se pose car aujourd’hui, ce n’est plus l’inquiétude qui domine chez les personnels, mais bien la peur.
A ce stade, la seule réponse que peuvent apporter les personnels (quels que soient leurs statuts ou leurs fonctions) est le droit de retrait, tant la situation de danger grave et imminent à laquelle ils sont (et bien entendu leurs élèves) confrontés perdure et perdurera sans réponse concrète et crédible apportée par l’institution.
Mais la réponse du vice-rectorat est tout sauf satisfaisante, la seule décision concrète étant de porter plainte... tout en faisant pression pour que les cours reprennent au plus vite, sans aucune garantie sur la présence permanente des forces de l’ordre, sans donner le moindre signal positif quant à une dotation supplémentaire en moyens éducatifs !
Le lycée de Kahani est une zone éducative à défendre
Cela fait maintenant des mois que nous alertons sur la montée de la violence scolaire à Mayotte en général, et au lycée de Kahani en particulier. Cependant, malgré les multiples incidents, malgré les évènements violents de novembre 2017 qui avaient contraint les personnels de Kahani à exercer, légitimement, leur droit de retrait pendant plus de deux semaines, les autorités ne semblent pas encore prendre la mesure du problème. Plus grave peut-être, nous avons la désagréable impression que pour le vice-rectorat le mal à traiter en urgence est davantage le droit de retrait des personnels que sa cause, la violence.
Faudra-t-il donc des morts pour que chacun prenne la mesure de la situation ?
Le lycée de Kahani est aujourd’hui est un établissement en grand danger, une zone éducative à défendre. Il faut donc un engagement fort des autorités concernant la présence permanente des forces de l’ordre et une dotation immédiate, en urgence, en personnels éducatifs.
Sans cet engagement, pour la CGT éduc’action Mayotte, les conditions d’une reprise des cours ne sont pas réunies et dans l’attente toute forme de pression sur les personnels pour qu’ils reprennent leur service sans que la sécurité soit assurée serait profondément choquante et pourrait avoir des conséquences lourdes.
cgt.mayotte@gmail.com / 0639 94 05 98 / www.cgteducactionmayotte.com
Vendredi 19 janvier 2018 : scène de guerre au lycée de Kahani !
Le triste sujet du jour est, de nouveau, la situation d'extrême violence qui règne au Lycée de Kahani.
Halte à la violence !
La CGT Éduc’action Mayotte soutient les personnels qui exercent leur droit de retrait
Depuis plusieurs jours, les personnels de deux lycées de Mayotte exercent, légitimement, leur droit de retrait, en lien avec le climat de violences scolaires auquel ils sont quotidiennement confrontés.
La CGT Éduc’action Mayotte n’a pas cessé, ces derniers mois, d’alerter sur la montée de la violence dans les établissements scolaires de Mayotte. Tous les personnels le constatent, le climat scolaire se dégrade rapidement, les incidents graves se multiplient et malgré leur dévouement, les équipes manquent cruellement de moyens pour faire face.
La situation n’est plus tenable et l’institution se doit de réagir sans plus attendre. C’est pourquoi la CGT Éduc’action Mayotte continue de revendiquer un choc d’investissement public permettant de faire baisser les effectifs ahurissants des établissements de Mayotte et de recruter en nombre des personnels éducatifs formés. Nous ne cesserons de le dire, au-delà des mesures sécuritaires de court-terme, la solution durable se trouve dans l’éducation.
Ces derniers jours, les personnels des lycées de Kahani et du Nord ont ainsi exercé leur droit de retrait. Ces collègues - mais aussi et avant tout leurs élèves- sont en danger, mais ce sont aussi des lanceurs d’alerte. Ils font preuve d’une détermination et d’une solidarité exemplaires ; la CGT Éduc’action salue et soutient leur combat contre la violence et pour l’éducation.
Le vice-rectorat (qui semble déconnecté de la réalité) n’a jusqu’à présent pas été en capacité d’apporter de solutions concrètes permettant d’envisager une amélioration de la situation, une mobilisation de tous les personnels de Mayotte est donc nécessaire pour que l’Etat prenne enfin la mesure des besoins. C’est pourquoi la CGT Éduc’action Mayotte invite tous les personnels de l’ensemble des établissements à se saisir sans plus attendre du sujet afin de jeter les bases d’une mobilisation globale et unitaire permettant de faire bouger les lignes.
Bilan de la journée de grève et de manifestation du 16 novembre : notre détermination reste intacte !
Compte tenu de la situation pour le moins préoccupante de notre service public d’éducation, la CGT Éduc’action Mayotte avait, dans le cadre de la journée de mobilisation nationale, pris la décision de déposer un préavis de grève local.
Une bonne centaine d’agents se sont ainsi rassemblés devant le vice-rectorat afin de se faire entendre et exiger qu’une délégation soit reçue par Madame le Vice-recteur en personne. Nous saluons particulièrement ces collègues ainsi que les nombreux agents grévistes.
Une délégation a ainsi été reçue par Madame le Vice-recteur, son directeur de cabinet et le DAASEN.
Le bilan de cette entrevue est très décevant, en particulier sur la question des moyens. Le vice-rectorat, c’est à noter, partage notre constat en terme de sous-dotation mais n’est en pas en mesure de faire la moindre annonce. Pourtant, le temps presse et notre service public d’éducation se dégrade rapidement. Ainsi, nous avons longuement insisté sur le climat de violence qui, de plus en plus, déstabilise les établissements du second degré. Sur ce point, Madame le Vice-recteur semble déconnecté de la réalité, considérant que le problème est extérieur à l’éducation nationale. Notre analyse de ce qui se passe sur le terrain est très différente : les violences sur déroulent également aujourd’hui à l’intérieur des établissements et il s’agit donc bien de violences scolaires, en lien avec la surpopulation scolaire à laquelle nous sommes confrontés. Aussi, sans moyens éducatifs renforcés (AED et CPE), la situation continuera de se dégrader.
Sur le sujet de l’ancienneté générale de service (AGS), le vice-rectorat travaille actuellement à des reclassements sur la base du décret d’octobre 2016. Mais ce décret est très insuffisant et injuste ! C’est l’accord trouvé à Paris en juin 2016 que nous voulons voir appliqué. Une fois de plus, nous constatons que l’Etat ne tient pas ses engagements.
En matière d’attractivité, rien n’est prévu. Le vice-rectorat renvoie à des mesures fonction publique et semble intégrer l’augmentation du nombre de contractuels comme une donnée inéluctable. Nous ne pouvons nous satisfaire de ce manque d’ambition pour Mayotte !
Concernant les personnels contractuels gérés par le vice-rectorat de Mayotte, nous avons de nouveau demandé une gestion plus respectueuse de leurs droits. Le vice-rectorat reconnaît que sur ce sujet il peut s’améliorer. Soit, mais il faudra que cela se traduise dans les faits. La CGT Éduc’action Mayotte restera très vigilante sur ce point et interviendra de nouveaux sur des dossiers individuels pour que les droits des salariés soient intégralement respectés, à Mayotte comme dans n’importe-quel département.
La question des sanctions financières envers les agents malades, et notamment ceux en CLM a également été abordé. Sur ce point, nos interlocuteurs se sont montrés attentifs. Nous attendons donc maintenant une inflexion de la politique des services du vice-rectorat dans ce domaine. La suspicion permanente envers les agents malades ne peut être un mode de gestion efficace. Rappelons par ailleurs qu’un avis de la HALDE a jugé la suppression de l’indexation pour les agents malades discriminatoire.
Il a enfin été question des conditions de rémunération des professeurs des écoles stagiaires. Le strict respect des textes réglementaires (reclassement, maintien d’indice, ISG…) a été acté. Nous invitons donc les collègues concernés à se rapprocher de la CGT Éduc’action Mayotte pour faire valoir leurs droits.
Si nous voulons croire à des avancées sur certains points, le bilan est tout de même très insuffisant, en particulier sur la question, cruciale, des moyens. Mais la détermination de la CGT Éduc’action Mayotte reste intacte et nous travaillons dès maintenant aux conditions d’une mobilisation unitaire plus large car nous en sommes convaincus, seule la mobilisation des personnels pourra faire bouger les lignes !
cgt.mayotte@gmail.com – 0639 94 05 98 – www.cgteducactionmayotte.com
- Un plan ambitieux de constructions scolaires dans le 1er et le 2nd degré ;
- La remise à plat des rythmes scolaires ;
- La création de postes d’enseignants, de personnels administratifs, techniques et de vie scolaire ;
- Des mesures d’attractivité concrètes permettant de pourvoir ces postes en personnels titulaires ;
- Une gestion humaine des personnels contractuels et l’ouverture d’une véritable négociation sur leurs conditions d’emploi et de réemploi ;
- La fin de la discrimination syndicale au collège de Passamainty ;
- L’arrêt des sanctions financières contre les personnels malades ;
- Une reprise complète de l’ancienneté générale de service pour les agents de l’ex-CDM, sur la base de l’accord trouvé à Paris en juin 2016.
- L’application des textes pour les professeurs des écoles stagiaires.
Indemnités minorées, indexation, salaires des contractuels :
Quel Bazar !
Le moins que l’on puisse dire, c’est que cette fin de mois de septembre est marquée par de nombreux cafouillages, tant au niveau du ministère que du vice-rectorat de Mayotte. Et, comme à l’accoutumée, ce sont les agents qui en font les frais…
Nous avons été contactés par plusieurs collègues, notamment des « 2013 » dont l’académie d’origine est la Réunion, qui ne parviennent pas à obtenir le versement de leur IE minorée, prévue par le décret 2013-965 et dont l’attribution aux collègues restés à Mayotte à l’issue du séjour réglementé « décret de 1996 » est acté par la circulaire Fonction Publique du 18 septembre 2014, dite « circulaire Lebranchu ». Certaines académies refusent manifestement de verser l’indemnité à ces collègues en s’appuyant sur une directive ministérielle remettant ainsi en cause, de manière inacceptable, la réglementation acquise suite au mouvement social de 2013. La CGT Éduc’action Mayotte a demandé une intervention du bureau national auprès du cabinet du ministre. Il semble que tout revienne dans l’ordre mais la vigilance reste de mise et nous invitons les collègues concernés à nous contacter pour des interventions ciblées auprès des académies récalcitrantes.
Ces mêmes collègues arrivés à Mayotte en 2013 doivent dorénavant percevoir mensuellement la majoration de traitement de 40%. Cette mesure étant connue depuis bien longtemps, elle ne devait a priori poser aucune difficulté particulière mais avec les salaires versés en septembre nous constatons que ce n’est pas le cas. En effet, de nombreux collègues ont été, purement et simplement « oubliés » et ne perçoivent donc pas la majoration de 40%. Pour certains, qui ne parviennent pas à obtenir le versement de l’IE, c’est donc la double peine ! Les agents sont-ils, une fois de plus, victimes des sous-effectifs du vice-rectorat de Mayotte en matière de personnels administratifs ? Quoi qu’il en soit, ce n’est pas admissible. La CGT Éduc’action Mayotte intervient auprès des services du vice-rectorat pour que les collègues lésés obtiennent rapidement une régularisation de leur traitement.
Enfin, et cette situation est scandaleuse, des collègues contractuels pourtant en poste depuis la rentrée, n’ont perçu aucun traitement pour le mois de septembre. Quel mépris pour ces collègues qui sont déjà dans l’obligation de travailler sans contrat et donc sans pouvoir connaître leur indice de rémunération ni la durée de leur contrat ! Certains de ces collègues sont déjà en grande difficulté financière, du fait des errements coupables du vice-rectorat. Par ailleurs, lorsque les contrats finissent par arriver, nous constatons de nombreuses « erreurs » au niveau des indices de rémunération, toujours en défaveur des collègues. La gestion individuelle et collective des contractuels n’est pas digne. Nous invitons l’ensemble des contractuels concernés (absence de salaire, absence de contrat, indice erroné, durée du contrat non conforme) à contacter sans attendre le bureau de la CGT Éduc’action Mayotte.
Face aux difficultés, ne restez pas isolé, contactez la CGT Éduc’action Mayotte !
cgt.mayotte@gmail.com / 0639 94 05 98 / www.cgteducactionmayotte.com
Les chiffres sont éloquents, Mayotte est toujours traité comme un département au rabais : 8000 euros annuels sont investis par élève en Moyenne en France, mais seulement 4000 à Mayotte.
Ce sous-investissement a pour conséquence une forte dégradation de notre service public d’éducation, cela ne peut plus durer et des mesures concrètes doivent être prises par le gouvernement !
Le 12 septembre, faisons grève et manifestons massivement !
Des conditions matérielles déplorables
Chacun le sait et l’observe quotidiennement, les établissements scolaires de Mayotte sont surpeuplés. Tous les établissements accueillent un nombre d’élèves largement supérieur à celui réellement prévu. Alors qu’un collège accueille en moyenne 470 élèves en France, la moyenne dépasse les 1400 élèves à Mayotte !
La vétusté et le manque d’hygiène de nombreuses écoles sont bien connus, sans que ces conditions de travail indignes n’émeuvent plus que cela les pouvoirs publics. Les établissements du second degré sont également touchés par ce sous-investissement : climatiseurs ou ventilateurs absents ou en panne pendant des mois, salles régulièrement inondées, planchers pourris… Le manque d’équipement est également criant : réseau informatique fonctionnant très mal ou par intermittence, parc machine au trois quart inutilisable ou dangereux dans les LP industriels, manuels scolaires inexistants ou en nombre restreint…
Devant ces difficultés multiples, le dévouement et le professionnalisme des personnels est à souligner. Néanmoins, la chaleur, le bruit (lié à la surpopulation et à l’absence de lieux de vie pour les élèves), le manque de matériel en état de fonctionnement (certains collègues apportent aux mêmes leur matériel), l’absence de restauration digne de ce nom génèrent immanquablement fatigue, démotivation, violences et échec scolaire.
Une dotation en personnels très insuffisante
Au-delà de ces conditions matérielles, la sous-dotation en personnels est évidente. Dans le second degré, l’écart de dotation en personnels enseignants par rapport à la moyenne des académies est supérieur à 24 % d’après les chiffres officiels du ministère. En collège, la moyenne est de 24.9 élèves par classe pour 28 à Mayotte, alors même que tous les établissements sont prétendument classés en éducation prioritaire (mais le taux de redoublement est à Mayotte le plus faible de France…).
Concernant les emplois administratifs (pour les services du vice-rectorat comme pour les établissements), la sous-dotation de Mayotte atteint 40%.
Globalement, tous les indicateurs démontrent clairement que Mayotte est très largement sous-dotée par rapport aux autres académies (DOM compris).
Le ministère et le vice-rectorat assument dorénavant une politique de recrutement massif d’enseignants contractuels (50% des enseignants du second degré), peu considérés, peu formés et accompagnés dans l’entrée dans le métier, auxquels aucune véritable perspective de titularisation n’est offerte.
Un mode de gestion des personnels qui ne peut plus durer
Le sous-effectif en personnels administratifs du vice-rectorat a des conséquences fâcheuses pour toutes les catégories d’agents : retard et approximation dans le traitement des dossiers individuels, erreurs multiples, absence de réponse… Et que dire de la « campagne voyage » 2017 ou de la gestion des contractuels ?
De plus, nous constatons depuis un certain temps un manque de bienveillance à l’égard des personnels : suspicion permanente et généralisée, stigmatisation des malades, manque de considération, autoritarisme…
Cette gestion des ressources humaines n’est plus tenable ! Le vice-rectorat de Mayotte doit être doté en nombre suffisant de personnels formés en capacité d’accomplir leurs missions. En outre, le regard porté sur les personnels doit évoluer.
Où est passé le dialogue social ?
Une évidence s’impose : l’appétence du vice-rectorat pour le dialogue social est faible.
Nous constatons depuis plusieurs mois une dégradation catastrophique du dialogue social. Le mépris affiché par le vice-rectorat pour les organisations syndicales est inacceptable : absence de réponse aux courriers, décisions prises en commissions paritaires ou lors de groupe de travail non respectées, absence systématique de procès verbaux, calendrier modifié sans préavis… Plus grave encore, cette rentrée scolaire 2017 est marquée par une volonté de répression syndicale choquante, comme c’est le cas au collège de Passamainty.
Enfin, la gestion du dossier de l’ancienneté générale de service des agents de catégorie C et des instituteurs, au mépris des engagements pris par le précédent gouvernement, n’est pas compréhensible.
Mayotte a besoin, de manière urgente, d’un choc d’investissement public dans l’éducation et c’est pourquoi la CGT Éduc’action revendique :
- La Construction de 500 salles de classes dans le 1er degré ;
- Une dotation financière spécifique pour l’achat de matériels pédagogiques dans les écoles ;
- La construction de 10 collèges et 4 Lycées avec des internats ;
- Un plan de rénovation ambitieux des structures existantes comprenant la construction d’équipements de restauration scolaire ;
- Le classement en REP+ de tout Mayotte (1er et 2nd degré, lycées compris) ;
- Le recrutement immédiat de 300 personnels de vie-scolaire ;
- La création de 300 postes de personnels techniques et administratifs (y compris de catégorie B);
- Le respect des engagements concernant l’AGS ;
- La création de 1000 postes d’enseignants permettant de faire baisser sensiblement le nombre d’élèves par classe ;
- La restauration de l’attractivité du département afin de pourvoir ces postes en enseignants titulaires ;
- Une véritable négociation sur les conditions d’emplois et de réemplois des contractuels ;
- Un plan de formation ambitieux permettant aux nombreux contractuels d’accéder à la titularisation ;
- La restauration du dialogue social et la fin de la répression syndicale.
Mardi 12 septembre, faisons grève et manifestons massivement pour nous faire entendre !
La CGT éduc’action Mayotte appelle également les parents d’élèves à soutenir cette action en manifestant le 12 septembre !
cgt.mayotte@gmail.com / 0639 94 05 98 / www.cgteducaction mayotte.com
Voyages, congés administratifs, indemnités…Quand le vice-rectorat boit la tasse, les agents trinquent !
Les sujets de disfonctionnements sont nombreux en cette fin d’année scolaire. Nous ne sommes pas vraiment surpris tant ces derniers mois nous avons constaté les difficultés du vice-rectorat à assurer une gestion administrative efficiente de ses agents, toutes catégories confondues. Cependant, les multiples sujets actuels sont de nature à qualifier ces errements de maltraitance administrative envers les collègues !
Voyages : le service ne répond plus !
Depuis plusieurs semaines, de nombreux collègues cherchent désespérément à connaître la date de leur départ et force est de constater qu’il s’agit d’un véritable parcours du combattant. A quelques jours du début des vacances scolaires, nous ne comptons plus les collègues désemparés qui nous contactent pour nous signaler qu’ils n’ont toujours pas leur billet ou que la date a été modifiée alors même qu’ils avaient déjà engagé des frais personnels parfois conséquents (hébergement, train, location de véhicule…). Certains, voyageant bien souvent en famille, ne savent toujours pas à quelle date ils pourront voyager. Dans certains cas, les dates de voyages des conjoints sont décalées.
De toute évidence le service-voyage du vice-rectorat, en sous-effectif comme l’ensemble des services, est débordé. De la même manière, l’agence parisienne qui a remporté l’appel d’offre est aussi en grande difficulté.
Tout ceci démontre, une fois de plus, que les politiques d’externalisation des services publics ne sont pas efficientes et ont le plus souvent de graves conséquences sur leur qualité, au détriment des agents comme des usagers. La CGT Éduc’action Mayotte dénonce ce dysfonctionnement et exige la création de postes d’agents administratifs permettant d’assurer un service de qualité !
Congés administratifs : la mauvaise surprise de dernière minute !
Le secret était bien gardé…Les collègues en départ définitif et bénéficiant d’un congé administratif croyaient, légitimement, pouvoir reprendre à l’issue du congé, soit deux mois après leur départ. Ils découvrent aujourd’hui avec stupéfaction, à la lecture de leur arrêté (qu’ils doivent demander) que la date de reprise indiquée est bien différente… Cette disposition, aucunement annoncée et non conforme à la réglementation, aura pour conséquence de mettre immédiatement les collègues concernés en grande difficulté dans leur nouvelle affectation. Pour la CGT Éduc’action Mayotte, c’est inacceptable ! Nous demandons au vice-rectorat d’éditer dans les plus brefs délais de nouveaux arrêtés pour les collègues concernés.
Mais ce n’est pas tout, ces collègues cumulant congé administratif et départ définitif sont également spoliés financièrement car le vice-rectorat semble décidé, ici encore en dehors de toute base réglementaire, à ne pas prendre en charge les frais de post-acheminement (aéroport-domicile) prévue dans le cadre de leur changement de résidence. Pour la CGT Educ’action Mayotte, les agents ont droit au remboursement de ces frais et un formulaire doit donc leur être adressé rapidement !
Transfert des dossiers indemnités d’éloignement : que se passe-t-il ?
Un autre service semble en grande difficulté, celui chargé de vérifier et de transmettre aux académies d’origine les dossiers de demande d’IE. De nombreux collègues constatent que leur dossier, pourtant déposé il y a plusieurs mois, est toujours à Mayotte. Manifestement, le sous-effectif du service ne permet pas de traiter les dossiers ce qui aura pour conséquence des retards de paiement pour les personnels concernés.
Quand le ministère parviendra-t-il à comprendre qu’avec un sous-effectif de 40% en personnels administratifs par rapport aux autres académies, le vice-rectorat de Mayotte n’est pas en capacité d’assurer un service normal au bénéfice des agents et des usagers ? La CGT Educ’action Mayotte rappelle l’une de ses revendications : le recrutement de 300 agents administratifs titulaires accompagné des moyens de formation appropriés.
Violences scolaires : le déni comme politique !
La CGT Éduc’action Mayotte réaffirme son soutien aux personnels du collège de Passamainty comme à tous les personnels de Mayotte victimes (eux aussi au même titre que les élèves) des violences dont les établissements sont le théâtre au quotidien. Les faits de violences qui se sont une nouvelle fois déroulés dans le collège de Passamainty samedi 1er juillet, sont révélateurs du climat scolaire plus que dégradé qui règne à Mayotte, n’en déplaise au vice-rectorat. Le déni de réalité ne saurait être politique efficace. La CGT Éduc’action Mayotte prévient qu’elle prendra ses responsabilités dès la prochaine rentrée scolaire si le nouveau gouvernement ne prend pas en compte les besoins éducatifs du département ! Nous soutenons par ailleurs l’initiative récente des parents d’élèves en invitant chacun à signer la pétition justement intitulée « cri d’alarme » (http://www.mesopinions.com/petition/social/cri-alarme-parents-eleves-mayotte/31293).
Journée de grève et de mobilisation jeudi 20 avril (10h devant le Vice-rectorat) : exigeons des moyens pour l'éducation !
Violences dans les établissements scolaires : la CGT éduc'action soutient les collègues qui exercent leur droit de retrait !
Les violences aux abords mais aussi dorénavant de plus en plus à l'intérieur des établissements scolaires explosent actuellement : Lycée du Nord, M'Tsangamouji, Kahani, Chiconi, Dzoumogné, Passamainty, Pamandzi... la liste est longue ! La CGT éduc'action Mayotte est aux coté des collègues et soutient leurs initiatives.
-
-
LES MALADES SERONT PUNIS ! LA CGT EDUC'ACTION RÉAGIT!
LA CGT EDUC'ACTION DE MAYOTTE DRESSE UN BILAN DE 2016 ET INTERROGE LES PERSPECTIVES POUR 2017
Appel du congrès de la CGT éduc’action Mayotte
(le 2 décembre 2016 à Tsararano)
La Confédération Générale du Travail (CGT), fondée en 1895, est en France la première organisation syndicale dans le secteur public comme dans le secteur privé. Depuis plus de 120 ans, elle lutte au coté de toutes les catégories de travailleurs pour faire aboutir leurs revendications, améliorer leurs conditions de travail, leur permettre de conquérir de nouveaux droits. De nombreuses conquêtes sociales ont ces dernières années été annihilées par les politiques libérales des gouvernements successifs, d’autres sont clairement menacées et les services publics clairement visés par certains candidats déclarés à la prochaine élection présidentielle.
Lors de la dernière séquence sociale d’ampleur (la mobilisation contre la loi travail), chacun a pu voir que la CGT était la seule force organisée capable de résister à la politique libérale et le dernier rempart face au « chacun pour soi », au « tous contre tous »…
D’autres batailles sociales, dans un cadre unitaire et non corporatiste, seront bientôt à mener. C’est pourquoi il est indispensable de renforcer la CGT.
Dans le secteur de l’éducation, la CGT éduc’action revendique et continuera de revendiquer un plan massif d’investissement, notamment à Mayotte. La CGT éduc’action refuse par ailleurs toutes les réformes en cours, dictées par le dogme de l’austérité et qui promeuvent l’individualisation des rémunérations, comme la réforme RIFSEEP pour les personnels administratifs. La CGT éduc’action demande également le retrait immédiat du texte sur le PPCR et la réforme réactionnaire de l’évaluation des enseignants. Une autre politique est possible !
Aussi, les adhérents de la CGT éduc’action Mayotte, réunis en congrès le 2 décembre à Tsararano, appellent tous les personnels de l’éducation nationale à Mayotte à les rejoindre.
Pour une autre politique, pour un plan d’investissement ambitieux pour l’éducation à Mayotte, adhérez à la CGT éduc’action Mayotte !
cgt.mayotte@gmail.com – 0639 94 05 98 – www.cgteducactionmayotte.com
LA CGT EDUC'ACTION AU VICE RECTORAT - COMPTE RENDU DE L'AUDIENCE
Source Photographie : http://www.linfokwezi.fr/
Attractivité : mouvement de grève reconduit mardi 20 septembre !
Suite à la journée d'action du 13 septembre et à l'audience à la préfecture, le mouvement de grève est reconduit pour mardi 20 septembre.
En effet, sur la problématique de l'attractivité, la réponse du gouvernement est plus qu'insuffisante et nous fait craindre une continuation de la dégradation de notre service public d'éducation.
Sur les reconstituions de carrière, le gouvernement ne semble manifestement pas avoir la volonté de mettre en œuvre l'accord trouvé lors de la réunion du 3 juin dernier à Paris. Cela n'est pas admissible !
La CGT éduc'action Mayotte appelle donc l'ensemble des personnels à se mettre en grève et à manifester le mardi 20 septembre.
Rendez-vous à 8h30 place de la République à Mamoudzou.
Quel jour et dans quel établissement scolaire se fera la prérentrée ? Voila la question que se posent de nombreux collègues à quelques jours de cette rentrée…En particulier ceux affectés au nouveau lycée de Mamoudzou nord ! En effet, le nouvel établissement n’ouvrira pas ses portes lors de cette rentrée (ni même en cours d’année à ce qu’il semble) et les collègues devront faire leur prérentrée au collège de Majikavo avant d’être « dispersés » dans pas moins de trois établissements (collèges de Majikavo et Kawéni 2, LP de Kawéni) ! La CGT éduc’action s’inquiète de ces conditions de rentrée pour le moins confuses et demande à ce que les élèves mais aussi les enseignants puissent étudier et travailler dans un seul établissement. En tout état de cause, la CGT éduc’action Mayotte veillera à ce que les droits des collègues soient intégralement respectés (notamment l’article 4 du décret 2014-940).
Qu’en est-il pour les autres établissements ? Là encore, la confusion règne. Certains établissements ont prévu une prérentrée le 22 août, la plupart le 23… Dans certains établissements, il semble que la prérentrée se déroule sur deux jours, le 22 et le 23 ! Tout ceci, sans aucune communication générale du vice-rectorat, la seule solution pour les collègues étant de contacter directement leur établissement. Ce manque de lisibilité du calendrier est regrettable et risque de mettre en difficulté certains collègues qui avaient prévus de rentrer à Mayotte le 22. Pour la CGT éduc’action Mayotte la prérentrée doit donc se dérouler sur une seule journée, le 23, dans tous les établissements.
Enfin, il est probable que cette année plus encore que les précédentes de nombreux postes ne soient pas pourvus lors de cette rentrée. La CGT éduc’action Mayotte continue de revendiquer des mesures concrètes et rapides permettant d’améliorer l’attractivité du département pour les personnels et ainsi la qualité de notre service public d’éducation.
Faites-nous connaître les difficultés rencontrées dans votre établissement et les postes vacants dont vous avez connaissance.
Le bureau du SDEN CGT éduc’action souhaite à toutes et tous, malgré tout, une excellente rentrée !
cgt.mayotte@gmail.com – 06 39 94 05 98 – www.cgteducactionmayotte.com